Excellent titre injustement méconnu de la ludothèque megadrive, Twinkle Tale n’est pas à proprement parler un shoot them up classique. Non en raison de l’univers choisi (tous les shoot them up n’ont pas besoin de se dérouler dans l’espace après tout ), mais plutôt pour le mode de progression envisagé. Le scrolling n’est en effet absolument pas continu dans Twinkle Tale. Le jeu se rapprocherait plutôt de l’excellente série des Pocky & Rocky sur Super nes. En l’occurrence, vous incarnez également dans ce jeu une petite sorcière qui ressemble tout à fait à l’idée qu’on se fait d’une petite sorcière, avec sa baguette magique, ses robes foncées et son petit chapeau pointu. Plus important, tout comme dans Pocky & Rocky, le scrolling n’est pas continu (vous avancez comme bon vous semble, au rythme qui vous convient) et, bien qu’il vous soit impossible de retourner sur vos pas, l’espace de jeu assez élargi et le fait que l’on progresse parfois à la verticale, parfois à l’horizontale, confèrent un sentiment de liberté assez intéressant. Néanmoins, si vous traînez trop au même endroit, les ennemis réapparaissent à volonté. Il sera donc essentiel de ne pas s’attarder en route.
La petite sorcière dispose de trois modes de tir de base : rectiligne, en éventail et à tête chercheuse. Vous pouvez passer de l’un à l’autre comme bon vous semble. Outre son armement de base, la sorcière peut également récupérer des pouvoirs magiques (jusqu’à trois simultanément) basés sur l’énergie du feu et de la foudre. Pour le scénario, je ne saurais pas vous donner la moindre information. Le jeu est intégralement en japonais. Vu les quelques images d’intro, on suppose qu’un affreux a volé quelque chose d’important ayant trait aux forces karmiques essentielles de la fontaine sacrée size au sommet de la montagne mystique aux 7 cascades du pays enchanté. Toujours est-il que votre petite thaumaturge a pour mission de récupérer les machins en question en nettoyant les diverses provinces des séides de l’enfer qui les occupe.
Réalisation technique :
Très belle démonstration technique pour la console, avec des graphismes colorés, des décors pleins de charme et de cachet, des musiques très agréables et entraînantes, dignes de celles de la Pc Engine (dont on jurerait que Twinkle Tale provient !), une animation fluide, des boss aussi énormes qu’esthétiquement réussis et une maîtrise du sprite principal qui ne pose pas la moindre difficulté. D’accord, en grattant un peu, on note bien quelques ralentissements lors des séquences surchargées d’ennemis, mais ils ne sont pas suffisamment gênants pour entamer le plaisir que l’on prend à jouer
En bref : 16/20 : Un excellent jeu, malheureusement peu connu en dehors du Japon, et éclipsé dans nos contrées par des shoot them up bien plus dispensables. On notera tout particulièrement la réalisation sans défauts de la chose, l’atmosphère attachante et un gameplay particulièrement bien dosé. Assez unique en son genre sur le megadrive (à part un autre shoot japonais, Undeadline, assez insipide), Twinkle Tale s’avère donc un morceau de choix pour tout ceux qui en ont un peu assez de piloter des chasseurs spatiaux et de traquer la larve galactique ou le croiseur blindé dans des champs d’astéroïdes . Par rapport au modèle avoué que constitue Pocky & Rocky, Twinkle Take propose tout de même un univers heroic-fantasy plus classique et plus « sérieux ». L’absence de mode deux joueurs, qui aurait pourtant été relativement simple à mettre en uvre, se fait aussi ressentir. Mais ne boudons pas notre plaisir : Twinkle Tale reste un des jeux d’action les plus attachants et sympathiques de la 16-bits de Sega. Si vous voulez à tout prix le spécimen parfait de cette variante particulière de jeu de tir sur cible mobile, il ne vous reste plus qu’à vous procurer un émulateur Super nes !