Truxton (Tatsujin au Japon) est un vieux de la vieille dans le domaine des shoot them up à scrolling vertical. Il n’est peut-être pas le plus antédiluvien de tous, mais bien l’un des premiers à avoir récolté un succès suffisant pour entrer par la grande porte dans l’histoire vidéoludique.
Suivant un principe mille fois vu et revu depuis lors, on dirige un vaisseau spatial, suivant un scrolling vertical, à travers une petite dizaine de stages dans l’espace, et on doit abattre des escadrilles de vaisseaux ennemis, ainsi que des systèmes de défense enterrés sur les astéroïdes que l’on survole. À la fin des niveaux, on affronte un boss résistant et prodigue en projectiles de toutes sortes. Généralement, si on a gardé en réserve toutes ses méga-bombes dans l’attente de cette rencontre au sommet, le grosbill ne fait pas long feu…
Comparé au commun des shoot them up sur 16-bits, Truxton fait un peu figure de fossile préhistorique, avec ses trois malheureux modes de tir différents et ses deux niveaux de power-up. Et après, bande de sales jeunes ? Super Aleste ne s’est pas programmé en un jour… !
Réalisation technique :
Truxton est moche graphiquement, propose des décors répétitifs et des boss et adversaires particulièrement insipides. Le scrolling est fluide mais pas particulièrement rapide, tandis que les effets spéciaux sont plus ou moins absents. La jouabilité est bonne - on est chez Toaplan - et la difficulté est relativement élevée. Quant à la bande sonore… hum… une bouillie métallique infâme à couper au plus vite !
En bref : 08/20
Ne me jetez pas la pierre : je ne suis pas gratuitement sadique avec Truxton. On est tout de même en présence d’un jeu qui a lancé toute une série de softs qui ont repris son gameplay de base, tout en l’améliorant à chaque étape, mais il est aujourd’hui trop ancien et limité pour concurrencer les autres shoot them up de la console. Alors certes, Truxton a joué un rôle incontestable dans l’histoire du jeu vidéo, inspirant peut-être certains éléments à des jeux comme Super Aleste, Soldier Blade ou même Axelay. Mais justement, pourquoi diable jouer encore aujourd’hui à Truxton, cette honorable tentative antédiluvienne, plutôt qu’aux grandioses suiveurs susnommés ? Truxton déclenche surtout chez moi un intérêt archéologique, mais il a permis à Toaplan de se faire les crocs à cette époque. Remercions donc ce vétéran d’avoir permis qu’un jour apparaissent des Hellfire ou des Gynoug… !