Encore un sympathique hit d’arcade adapté sur Megadrive, qui conte l’histoire d’un jeune homme plein de vigueur nommé Toki qui glandouillait paisiblement dans la jungle avec Wanda, sa dulcinée, vivant d’amour et de bananes fraîches. Un triste jour, le magicien Stark enleva Wanda sous des prétextes fallacieux mais sans doute liés à l’attrait compulsif qu’exercent les jeunes amazones sur les mages vieillissants. Avant d’avoir pu se lancer à sa poursuite, Toki est transformé par le mage en un affreux petit singe bossu. Si ce nouveau look risque fort de convaincre Wanda qu’un mariage de raison avec une vieux sorcier sénile n’est peut être pas une si mauvaise idée que ça, il n’en possède pas moins quelques avantages.
Tout d’abord, Toki peut maintenant sauter très haut (et même très très haut quand il déniche une paire de basket sauteuses), s’agripper aux lianes, escalader à peu près n’importe quoi et se gratter en public sans susciter une réprobation unanime. Néanmoins, ce dernier élément ne lui servira pas durant l’aventure. Mais surtout, Toki crache maintenant des projectiles avec sa bouche, de petits projectiles mortels bien efficaces contre les drôles de bestioles qui infestent la région. Chemin faisant, Toki mettra la main sur de nombreux bonus qui lui permettront de cracher de manière plus efficace : tir tri-directionnel, tir tournoyant, super-projectile et même jet de flammes.
Toki propose un mode deux joueurs, mais il s’agit une fois de plus de jouer l’un après l’autre, ce qui ne s’avère guère intéressant.
Réalisation technique :
Quoique fins et réussis, les décors de Toki manquent un peu de couleurs et sont dans l’ensemble assez ternes. Quelques sympathiques effets de déformation sont à noter dans les décors d’arrière plan. Maniable, Toki l’est assez, même si les sauts sont à exécuter avec précaution. Le singe est en effet très lent et ces foutues plates-formes qui s’effondrent au passage du personnage principal sont le plus grand danger de l’univers de Toki puisque le simien ne pense même pas à courir pour échapper à son triste sort. D’une manière générale, tous les passages mettant les réflexes à contribution sont très délicats à négocier. Le gameplay s’en ressent un peu. La bande sonore est de facture classique, avec quelques mélodies agréables mais des bruitages de faible qualité.
En bref : 13/20
Un bon petit jeu de plates-formes, sans plus. Vus sa lenteur et le manque de séquences d’anthologie au cours des niveaux, le plaisir que l’on prend à essayer de sauver la copine de Toki tient à l’aspect sympathique du personnage principal ainsi qu’à son mode d’attaque atypique, plus qu’aux appâts du jeu en lui même.