ToeJam & Earl In Panic On Funkotron est un jeu vidéo Megadrive publié par Segaen 1993 .

  • 1993
  • Action

Test du jeu vidéo ToeJam & Earl In Panic On Funkotron

4/5 — Exceptionnel ! par

Après leur escapade involontaire sur la Terre dans le premier épisode, ToeJam et Earl, les deux extraterrestres les plus cool de la galaxie, sont revenus sur leur chère planète Funkotron. Malheureusement, il ne sont pas revenus seuls ! Comme dans un improbable épisode d’Alien inversé, les deux playboys galactiques ont ramené par mégarde dans leur vaisseau de terrifiantes formes de vie terriennes… le pire organisme vivant sur cette planète en plus : l’humain moyen ! Et voilà donc ces damnés humains qui s’égayent partout sur la planète Funkotron, perturbent le fragile écosystème de la planète et importunent les indigènes. Il faut bien avouer que question échantillon de l’humanité, ToeJam et Earl n’ont pas ramassé les meilleurs spécimens. Entre le couple de touristes idiots qui mitraille de photos à tout va, la sale gamine qui flanque des coups de pieds dans les tibias, le kid qui considère la planète entière comme un immense terrain de baseball, la bobonne et ses caniches toilettés, ou le ténor à poil dans sa caisse qui tente tant bien que mal d’interpréter les Noces de Figaro, il y a de quoi être dégouté à jamais d’accueillir des humains chez soi !

Responsables de ce cataclysme naturel, ToeJam & Earl n’ont d’autre choix que de parcourir toute la planète afin de recapturer ces foutus sans-gêne de bipèdes, et les renvoyer illico presto sur leur planète par colis-express. Le principe de la chasse à l’humain est assez simple : ToeJam & Earl disposent de petits bocaux en verre qui, par la magie de la technologie funkotronienne, ont chacun une capacité de contenance d’un humain. Il leur suffira donc de lancer un ou plusieurs bocaux sur les humains pour les enfermer dans le récipient. Mais les humains ne se contentent pas de se balader à travers les nombreuses régions de la planète : certains ont une facheuse tendance à se planquer dans la végétation de Funkotron, et il faudra attentivement fouiller chaque arbre et chaque buisson pour être certain de ne rater aucun nuisible.

En chemin, Toejam & Earl rencontreront également leur nombreux potes natifs de Funkotron.

Certains leur proposeront de « funker » avec eux (en fait, il s’agit d’un simple jeu de mémoire, où il faudra reproduire les mouvements de l’alien pour gagner des points de « funkitude »), la plupart des autres se contenteront de taper le bout de gras avec vous, ou de vous filer quelques trucs ou renseignements utiles pour dégoter des bonus, des zones secrètes ou des humains planqués.

Au niveau des éléments du gameplay, les programmeurs n’ont apparemment pas oublié de prendre leurs petites pilules colorées avant de se mettre au boulot, puisqu’on retrouve plus ou moins les mêmes délires que dans le premier épisode : des adversaires tous plus crétins les uns que les autres, les paquets-cadeaux qui rapportent des surprises, bonnes ou mauvaises, de la junk-food sautillante pour récupérer de l’énergie. On notera aussi les parcmètres ou ces étranges pèse-personne psychédéliques que l’on actionne afin de faire apparaître des bonus cachés ou un portail vers le niveau bonus, l’hyperfunk. Dans ce niveau, qui évoque l’intérieur de la tête d’un artiste pop-art un soir de cuite, vos personnages courront à travers des paysages dignes d’un mauvais trip, en ramassant les bonus et en réduisant leur taille pour éviter les pièges et les portails vers la sortie de l’hyperfunk.

Réalisation technique :

Probablement l’un des plus beaux jeux de plates-formes disponibles sur Megadrive, ToeJam & Earl II fait très fort. Des graphismes superbes, pleins d’originalité et de surréalisme (on a presque envie d’aller habiter sur Funkotron après avoir joué !), des sprites de très grande taille, des scrollings différentiels et des décors d’avant-plan à la en-veux-tu-en-voilà, ToeJam & Earl II est une merveille visuelle. On retrouve avec plaisir les thèmes musicaux funk décalés du premier épisode, toujours aussi cools. Ces derniers ne sont pas fondamentalement différents de ce qu’ils étaient à l’origine, mais vu leur nature très sautillante, on ne s’en plaindra vraiment pas. Vous en connaissez beaucoup, vous, des jeux qui, au lieu de vous proposer des mélodies de calculatrice, font Tchak-boom-whizz d’un bout à l’autre ? Dommage que la jouabilité, bien que correcte dans l’ensemble, soit un peu lourde, tant au niveau du simple maniement des personnages que du mode deux joueurs, malheureusement peu réussi.

En bref : 15,5/20 :

Bien qu’il se déroule à présent en vue horizontale, à l’instar de n’importe quel autre jeu d’action, ToeJam & Earl II demeure un excellent choix en matière de jeu d’action sur Megadrive. Cela tient plus à son univers très attachant et à ses multiples surprises qu’à ses principes de jeu proprement dits qui restent dans l’ensemble très classiques. Bien entendu, outre son originalité et son atmosphère délirante, le grand intérêt du premier Toejam & Earl résidait dans son mode deux joueurs totalement jouissif. Bien que davantage centré sur l’action et les réflexes, Sega a pris le pari de conserver le mode deux joueurs pour cette séquelle de son célèbre hit de 1991. L’idée était louable mais le résultat est un peu surfait. Les deux personnages sont obligatoirement coincés sur le même écran, et il faut donc tenter de progresser au même rythme si on souhaite profiter de la partie, et ne pas se retrouver bloqué d’un côté ou de l’autre. En cas de chute impromptue, le personnage maladroit réapparaît simplement quelques instants plus tard à côté de son comparse. Passées les premières minutes de découverte, ce mode deux joueurs provoque en réalité davantage de complications qu’il n’apporte de plaisir. Reste que même seul, ToeJam & Earl II reste un jeu de plates-formes de bon niveau, l’un des meilleurs de la console parmi les jeux dits de « seconde catégorie »

ToeJam & Earl In Panic On Funkotron