Tintin au Tibet est un jeu vidéo Megadrive publié par Infogramesen 1995 .

  • 1995
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Tintin au Tibet

3.5/5 — Très bien par

Haaaa Tintin ! C’est toute mon enfance ! J’ai chopé le virus de la tintinophilie par le biais de mon père qui m’a donné ses albums qui ont illuminé sa jeunesse aussi. Alors quand on est passionné de jeux vidéo, et qu’on aime Tintin, on aime Tintin au Tibet sur Megadrive ?

Infogrammes (aujourd’hui ATARI) était le spécialiste des jeux à licence de la BD (Astérix, Les Schtroumpfs, Spirou, le Marsupilami, Lucky Luke…) et surtout aussi un des rares éditeurs à proposer ces jeux en plusieurs langues. Autre point positif de la part de cet éditeur, la possibilité de reprendre la partie via un système de mot de passe, car le gros souci des jeux de l’époque étaient de recommencer le jeu depuis le début, après le fatidique « Game over ». J’en garde un amer souvenir : après avoir passé une après midi entière sur Sonic 2, je meurs contre le tout dernier boss de fin du jeu, Game over et retour à l’écran titre SEGA comme si rien ne s’était passé, ça fait rager… mais je m’égare ! Retournons dans le vif du sujet.

Histoire

Le jeu reprend la trame de la bande dessinée : Tintin est en vacances et apprend que son ami Tchang va bientôt lui rendre visite.

Malheureusement l’avion dans lequel était l’ami du reporter belge à la houppette s’écrase dans les montagnes du Tibet, et aucun survivant n’est retrouvé sur place. Face à cette nouvelle, Tintin est abattu et va se coucher. Dans ses rêves, il voit Tchang qui l’appelle à l’aide. C’est l’électrochoc ! Tchang est vivant !

Il décide de partir pour le Népal afin de le retrouver…

Trame

Nous avons affaire à un jeu de plates-formes des plus classiques, avec des sauts, des objets à esquiver, mais pas de boutons d’attaque (oui, ne comptez pas faire un massacre dans Tintin). Toutefois, le jeu propose quelques variétés non négligeables, mais pas révolutionnaires non plus.

Sur certains niveaux, la jouabilité se fera sur 2 plans, le 1er plan servant surtout à Tintin pour esquiver les obstacles qui lui foncent dessus ou pour parler afin de vous donner des conseils, ou vous donner une mission.

Le jeu a aussi un côté réflexion puisque dans certains niveaux, vous devrez utiliser votre cerveau pour vous en sortir : trouver de l’herbe pour permettre au yack de vous laissez passer, prendre un rocher afin d’accéder à une corniche trop haute…

La mention spéciale revient au niveau en rappel : vous dirigez successivement Tintin et la capitaine Haddock. Il faut faire attention car la corde qui les sépare ne doit pas être trop tendue car sinon c’est la chute. Vous devez donc faire monter les deux personnages l’un après l’autre en passant de l’un à l’autre à l’aide d’une touche de la manette.

Technique

Graphismes : 8/10

Le jeu possède des graphismes soignés et colorés, et tout l’environnement est reproduit dans le pur style hergéen. Cela se remarque particulièrement si vous êtes au 1er plan, sinon les autres personnages seront un peu plus fouillis, sans pour autant être brouillons.

Je ne saurais trop vous conseiller de mettre le filtre graphique 2xSaI pour avoir un graphisme assez proche de la BD ; dans ce cas, rajoutez +1 à la note graphique.

Durée de vie : 7/10

Assez longue pour l’époque (comptez 4-5h pour le finir), le système de sauvegarde via mot de passe tous les 3 ou 4 niveaux évite de recommencer le jeu depuis le début, et c’est bien agréable vu la difficulté du jeu.

Jouabilité : 8/10

Un bouton pour courir et un autre pour sauter et parfois un bouton action dans certains niveaux. On ne peut pas faire plus simple. Tintin répond instinctivement aux commandes.

Points faibles :

On l’a vu, Tintin n’est pas le genre de héros offensif, loin de là. Pourtant, les développeurs ont porté cela au paroxysme. Tintin apparaît comme une vraie chochotte : un simple contact avec une clochette en mouvement ou l’ombre du yéti suffisent à le blesser…

On retrouve aussi le système des énigmes qui manquent parfois de clartés : dans les niveaux qui se déroulent dans la montagne, on a du mal à comprendre comment avancer du fait qu’aucun indice ne vous aide sur la démarche à suivre (comment deviner que dans le niveau 10, il faille trouver une grotte qui se trouve sous une falaise pour finir le niveau, plutôt que de le traverser de gauche à droite comme les autres ?).

En somme Tintin est un bon jeu qui respecte fidèlement l’univers d’Hergé. Les fans de plates-formes peuvent lui trouver du charme avec son côté exploration, mais sa grande difficulté risque d’en rebuter certains car le défi reste élevé, même en facile ! Certains passages étant ardus (vive les sauvegardes d’états sur émulateurs).

En bref :

Les plus

-fidèle à l’esprit d’Hergé

-jeu en français (rare pour l’époque)

-sauvegarde via mot de passe

-le côté exploration

Les moins

-Tintin est une vraie chochotte

-Énigmes parfois ardues

Note finale :

Pour les tintinophiles : 8/10

Pour les autres : 7/10

Tintin au Tibet