Après le carton inévitable que fit Thunder Force III, Technosoft n’en reste pas là, et nous livre un autre opus de cette saga désormais renommée.
Lors de l’allumage du jeu, on est d’abord ébloui par une intro rythmée et très jolie, qui met tout de suite les bases de l’ambiance du jeu : beau, rythmé, puissant.
Mais au delà d’un titre fort connu, il est bon de rappeler la recette d’un Thunder Force : inutile de présenter ce qu’est un shoot-em-up (en caricaturant : on dirige un vaisseau et on détruit tout ce qui bouge), focalisons-nous sur ses fonctionnalités : a scrolling horizontal (votre vaisseau est donc vu de profil), vous disposez d’une série d’armes pour détruire pléthore d’ennemis.
Au départ muni de seulement 2 armes (tir avant, tir arrière), et fort basiques, vous pourrez collecter des bonus améliorant les armes de bases, et ajouter 3 armes à votre collection, chacune ayant sa force et sa faiblesse (comme par exemple les hunters, téléguidés, mais peu puissants).
Vous pourrez également collecter des petits modules, les craws, qui gravitent autour de votre vaisseau et rajoutent donc un tir à l’arme que vous porterez, ils peuvent encaisser un petit tir ennemi à votre place sans être détruit… bien géré c’est une excellente défense.
Le scénario n’est pas une grande histoire : une intelligence artificielle qui déraille et veut conquérir notre belle planète, mais qu’importe, ce n’est pas pour leur histoire que l’on aime les Thunder Force, mais pour le fun, l’ambiance, et la beauté des niveaux. Car de ce côté, Technosoft nous a fait plaisir dans cette suite.
Reprenant tout ce qui a fait le succès de son prédécesseur, y compris le choix de l’ordre des premiers niveaux (les 4 premiers), Technosoft s’est permis quelques ajouts en plus de l’augmentation flagrante de la qualité visuelle.
On retrouve donc les 5 armes, que l’on peut parcourir d’une simple pression d’un bouton : tir primaire avant, améliorable en Blaze. Cette arme est très puissante, la plus puissante. Si elle perd en puissance par rapport aux lasers de l’opus précédent (tir avant amélioré également), elle est mieux équilibrée. On pouvait reprocher aux lasers de détruire beaucoup trop vite un boss si ils étaient bien placés (4 secondes pour le premier boss). Ici l’équilibre est rétabli.
Tir arrière, améliorable en Rail Gun. Même principe que le tir primaire, en mieux équilibré (plus de cadence, mais moins épais). Le 3e tir, le Snake, longe les surfaces (pratique pour les tourelles accrochées), radical contre les surfaces, abominable contre le reste. le Free Way consiste en un tir ridicule dans le sens où vous avez appuyé la dernière fois, et une pléthore de missiles dans l’autre sens. Pour viser vers l’avant, appuyez brièvement sur la touche arrière une fois placé. Ces missiles partent en ligne droite mais dans 3 directions, une arme puissante et pratique puisqu’on choisit la direction du tir. La cinquième et dernière arme : les Hunters. Les même que dans l’opus précédent : des petites boules rapides qui sont téléguidées, très pratiques contre des ennemis peu puissants en surnombre, mais pas très puissants.
A vous de changer d’arme en fonction des ennemis que vous aurez en face (ou en dessous, ou au dessus).
Les ennemis, parlons-en ! Je ne peux même pas vous dire combien d’ennemis différents il y a dans le jeu tant la variété est de mise : j’irai même jusqu’à dire que chaque niveau a sa propre série d’ennemis… pour 10 niveaux.
Alternant moucherons que vous éradiquerez avec des Hunters, moucherons par l’arrière que vous détruirez avec le railgun, vaisseaux plus coriaces au sol (snake?), obstacles à éviter droit devant, demi-boss qui s’y met, esquive des tirs, je prends les blades, j’évite je tir, j’évite, aah d’autre moucherons arrivent… Ne prenez pas ce jeu si vous voulez vous reposer, il faut avoir les yeux partout, les ennemis et les tirs, arrivent de toutes les directions, et varient en taille, résistance, rapidité, tout.
Quant aux boss… du pur bonheur. Rien que le premier boss vous mettra dans le bain, résistant, imposant, attaques variées (ordre aléatoire, faîtes le jeu 250 fois, vous n’aurez jamais la même séquence d’attaque), et sur une musique aussi puissante qu’entraînante. (illustration ci-dessus).
Les thèmes musicaux des bons softs de Technosoft sont toujours un atout agréable dans les jeux, en dehors des Thunder Force, il y a eu aussi Devil’s Crush. Les thèmes ici sont beaucoup plus axés hard rock, et les musiques de boss sont très énergiques. Après avoir fini le jeu, vous aurez même droit à une série de musiques non exploitées disponibles dans les options (A+Start au menu).
Au delà de ces performances Technosoft a même rajouté un léger scrolling vertical. Les niveaux défilent toujours horizontalement, mais l’on peut se déplacer de haut en bas sur 2 voire 3 (et parfois plus !) écrans de hauteurs, et rencontrer des ennemis différents selon le placement (par exemple dans le niveau 4, avions en hauteur, tanks près du sol).
On appréciera la pléthore d’effets que Technosoft a su exploiter, les déformations quand on arrive sous l’eau. Au dessus-de l’eau, l’effet de profondeur est simplement hallucinant (imaginez sur l’illustration chaque ligne de pixel défilant à une vitesse très légèrement décalée… sans compter les éclaboussures au moment de la franchir), la sensation de vaisseaux sur plusieurs plans (niveau 3), et autres détails que je ne peux lister sinon ce test va prendre 10 pages ;)
Petite surprise très agréable, à la fin du cinquième niveau, votre vaisseau recevra une petite extension qui fonctionne avec les nouveaux craws que vous trouverez dès le niveau suivant… je ne vous en dit pas plus.
Seul point noir du jeu, la surexploitation de la Megadrive cause parfois certains ralentissements. Mais ils sont rares, et le jeu est tellement époustouflant que l’on oublie vite ce défaut. Sans compter que ces ralentissements nous arrangent parfois (pour esquiver).
Long et difficile sans code (sauf en easy bien sûr), le jeu vous tiendra accroché au pad pendant de longs moments de bonheur. Même la fin est de toute beauté.
Rubrique jeux de référence Megadrive, catégorie shoot-em up, vainqueur : Thunder Force IV. Une perle.