Bien moins renommé que les fantastiques Thunder Force III et IV, Thunder Force II est pourtant l’épisode le plus original de la série. Dans cet opus, l’empire ORN menace à nouveau la fédération galactique avec son croiseur géant, le Plealos. Après avoir découvert la localisation du centre de contrôle d’ORN, la fédération envoie le chasseur Exceliza anéantir cet objectif et sauver la galaxie. Rien qui change de l’ordinaire des shoot them up mais au moins, on sait pour qui travaillent les pilotes que l’on abat en flammes.
Chaque stage se décompose en deux séquences très différentes. La première partie se déroule suivant un scrolling vertical. On peut en fait déplacer le vaisseau dans toutes les directions comme on le souhaite. Le périmètre est composé de plusieurs secteurs entourés de barrières magnétiques. Les ennemis arrivent en nombre infini dans chaque secteur. Pour passer d’un secteur à l’autre, il faut détruire le ou les centres de commande ennemis présents dans le secteur où on se trouve, puis tirer sur la petit module d’ouverture présent le long de la barrière. Lorsque tous les centres de commande ont été détruits, on passe alors à la seconde partie du niveau, un classique shoot them up à scrolling horizontal terminé par un boss de fin de niveau. On retrouve dans les deux cas le système d’armement qui sera repris par les épisodes suivants : 3 mode de tirs différents, la possibilité de passer de l’un à l’autre quand on le souhaite, de nombreux power-ups afin d’augmenter la puissance de feu du vaisseau et quelques armes supplémentaires.
Réalisation technique :
Jeu assez daté aujourd’hui, Thunder Force II souffre surtout de son manque d’ambition manifeste. Qu’il s’agisse de la séquence en scrolling vertical ou horizontal, on est très loin des décors renversants des deux épisodes suivants, même si l’ancienneté du jeu excuse quelque peu sa médiocrité graphique. Les différents stages sont passe-partout, pauvres en détails et pas franchement beaux. Cette remarque est particulièrement valable pour le shoot à scrolling horizontal qui manque franchement d’envergure et ne suscite aucune surprise ou émerveillement chez le joueur. Technos a réalisé ici un jeu à l’univers tout à fait classique, sans chercher à être original ou à repousser les limites de la machine comme il allait le faire dans les épisodes suivants… Heureusement, les autres caractéristiques du jeu sont, comme dans tous les Thunder Force, au top niveau : scrolling fluide et sans le moindre ralentissement, jouabilité hors-pair, grande précision des commandes et du pilotage, challenge élevé (mais tout de même moins que dans les épisodes 3 et 4) et bande sonore percutante.
En bref : 14/20
Thunder Force II est un shoot them up très ancien et sans éclat particulier au niveau technique. Ce jugement assez abrupt s’avère plus que valable pour la séquence en scrolling horizontal, particulièrement insipide et qui n’a comme seul atout que de proposer un challenge très élevé et une jouabilité hors-pair, comme tous les Thunder Force. En revanche, la séquence libre en scrolling vertical, sans être plus aguichante visuellement, offre un gameplay original et plutôt addictif. Ces séquences réhaussent efficacement l’intérêt de Thunder Force II qui, sans elles, n’aurait été qu’un brave petit shoot them up préhistorique à la Truxton.