The Terminator est un jeu vidéo Megadrive publié par Virginen 1993 .

  • 1993
  • Action

Test du jeu vidéo The Terminator

2/5 — Presque bien par

Personnage culte parmi les personnages culte, le Terminator a également été l’un des plus adaptés en jeu vidéo, qu’il s’agisse de ses différentes apparitions cinématographiques ou de scénario originaux comme Robocop vs The Terminator ou le FPS Terminator Rampage sur Pc. Pour les incultes, voici un petit topo récapitulatif du scénario du premier film. En 2029, la planète bleue a été dévastée par un holocauste nucléaire initié par le système informatique Skynet. Ce dernier commande l’assaut des hordes de Terminators, afin d’anéantir les dernières poches de résistance humaine. Mais un homme se dresse face aux hordes d’exosquelettes qui menacent la survie du genre humain. Cet homme, c’est John Connors, un héros qui pourrait bien faire pencher la balance en faveur de son espèce. Incapable de s’emparer de lui en 2029, Skynet envoie un Schwarzenegger blindé dans le passé, en 1984, avec pour mission de tuer la génitrice de l’importun, Sarah Connors, avant qu’elle ne puisse lui donner naissance. Mais Connors envoie à son tour Kyle Reese, son meilleur homme de confiance, protéger sa mère de l’assassinat. L’affrontement entre les deux super soldats va semer la destruction dans le Los Angeles des années 80, avant que Reese ne parvienne à liquider le cyborg assassin, perdant malheureusement la vie au passage. Dans la foulée, ce brave hussard aura néanmoins eu le temps de faire son affaire à Sarah Connors, devenant ainsi le père du futur unique espoir de l’humanité. Un génial classique de la science-fiction, qui ne trouve malheureusement ici pas de quoi faire honneur à sa légende.

Dans le premier niveau, Reese devra infiltrer une base des machines, faire tout sauter et fuir par la machine temporelle avant que le complexe n’explose. Le second niveau verra notre soldat troquer le treillis contre l’imperméable de camouflage urbain, et traverser, bien moins équipé qu’en 2029, les rues malfamées de L.A. pour atteindre le bar et y vaincre le Terminator avant qu’il ne tue Sarah Connors. Troisième niveau dans le commissariat où il faut récupérer à nouveau la mère Connors, en évitant les flics et le Terminator. A noter qu’on ne peut pas tuer les flics : c’est amoral. Donc, ils paraissent aussi résistants que le T-800 lui même puisqu’ils se relèvent au bout de quelques secondes. Enfin, dans la dernière mission, le Terminator, réduit à sa nature primitive d’exosquelette, devra être attiré jusqu’à une énorme presse hydraulique pour y être définitivement anéanti.

Réalisation technique :

Très attendu à sa sortie, The Terminator fut finalement une déception de taille, y compris au niveau technique. Quoique bien animés, les sprites sont de petite taille. On note quelques bonnes idées de base pour les décors (celui de la boîte « Tech noir » par exemple, ou des points de vue assez audacieux (comme quand on passe sous un pont autoroutier), mais le plus souvent, on se retrouvait face à des aberrations géométriques (les buildings de L.A.) ou des arrières plans épouvantablement fouillis (l’usine du dernier niveau). Les musiques sont stridentes, malgré des tentatives courageuses de coller à l’ambiance du film. Quant à la jouabilité, en dehors du premier niveau (où il faut faire sauter des portes blindées à l’explosif et fuir, dans une atmosphère rougeoyante, avant que la base n’explose), elle se limite à avancer droit devant soi et à tirer sur tout ce qui se présente, aux commandes d’un Kyle Reese qui n’est pas un modèle de souplesse et de rapidité, qui plus est… Le Terminator en lui-même est plutôt moche, fin comme un danseur de ballet et ses apparitions ne suscitent pas vraiment la poussée d’adrénaline à laquelle on était en droit de s’attendre.

En bref : 08/20 :

Un gameplay primaire et linéaire, une réalisation sans grande classe, un jeu très court à la difficulté mal dosée (soit trop faible, soit trop vexante suivant les niveaux de difficulté choisis), The Terminator sur Megadrive aura fait nettement moins date que son alter ego sur grand écran. Un beau ratage, qui ne satisfera que les intégristes du film et les amateurs d’action pas très regardants sur la marchandise.

The Terminator