Dans la grande série des jeux d’arcade Taito spécialisés dans les petits personnages tout mimis, New Zealand Story est l’un des rares spécimens à ne pas prendre l’apparence d’un jeu de tableaux où il faut éliminer tous les ennemis présents à l’écran. Suivant les principes éculés d’un jeu de plates-formes classique, le joueur dirigera Tiki, un petit kiwi de Nouvelle-Zélande qui devra parcourir tout l’archipel pour libérer ses frères kiwis kidnappés par un phoque. Dans chacun des nombreux sous-niveaux qui composent chaque région de Nouvelle-Zélande, Tiki devra retrouver l’un de ses frères prisonniers et lui dégager une voie vers la liberté. Même si le kiwi devra évoluer vers la gauche, la droite, le haut ou le bas sur une succession de plates-formes parfois minuscules, New Zealand Story n’en impose pas pour autant d’explorer en profondeur chaque niveau : à de rares exceptions près, on n’a pas vraiment le choix de l’itinéraire pour dénicher le volatile encagé.
Toute la faune australienne s’est donnée rendez-vous pour empêcher le kiwi d’accomplir sa destinée : une foule de petites bestioles infeste chaque stage, certaines apparaissant même subitement à travers des portes dimensionnelles et d’autres se déplaçant sur des plates-formes mobiles ou en soucoupes volantes. S’il parvient à éliminer le pilote sans détruire ce moyen de locomotion imprévu, Tiki pourra à son tour l’utiliser pour avancer plus vite. Au départ, le petit oiseau tire des flèches mais il trouvera rapidement d’autres items qui le doteront de bombes ou de boules de feu. Ultime fidélité à la tradition Taito, chaque ennemi vaincu laisse derrière lui un bonus alimentaire.
Réalisation technique :
Il n’y a rien de bien excitant à mentionner au sujet de cette version Megadrive de New Zealand Story. Les couleurs sont assez ternes et les décors tiennent davantage du délire géométrique d’un ancien programmeur de Tetris que des paysages de Nouvelle-Zélande tels qu’on se les imagine après visionnage du Seigneur des Anneaux. La bande sonore est aussi stridente et désagréable que celle de Flicky, comme quoi ça n’a pas l’air évident de créer une toile sonore adéquate pour un jeu de volatiles. Défaut moins excusable : le petit kiwi est pataud, lourd à manœuvrer et les sauts précis requis par le jeu se terminent assez souvent tragiquement. Le plus vexant, c’est qu’il n’existe finalement que peu de différences qualitatives entre les versions Master System et Megadrive de New Zealand Story, si ce n’est que la première était vraiment bien foutue pour une 8-bits.
En bref : 08/20
New Zealand Story est un jeu gentil tout plein, mais dont la présence sur Megadrive suscite quelques interrogations. Typique des consoles 8-bits (où il figure d’ailleurs en bonne place parmi les hits, tant sur Master System que sur NES), le gameplay de ce micro-jeu est dramatiquement simpliste, sans parler de sa réalisation très faiblarde. New Zealand Story n’est pas fondamentalement déplaisant à jouer, mais il est à mille lieux de ce qu’on attend d’une Megadrive.