Crée par Stan Lee et Jack Kirby en 1962, l’incroyable Hulk est en réalité le Dr Bruce Banner, un scientifique de renom qui travaillait sur le projet d’une bombe gamma dévastatrice. Trahi par un des ses assistants, le Dr Banner est soumis à une exposition intense aux rayons gamma, mais au lieu de le tuer, les rayons lui donnent la capacité de devenir Hulk, un monstre vert à la force herculéenne. Lorsqu’il se retrouve sous cette forme, Bruce Banner adopte alors la psychologie d’un enfant attardé très en colère. Réfléchissez un peu à ce que donnerait un enfant mécontent de 300 kilos doté de bras gros comme des troncs d’arbre et vous aurez une vague idée du désastre! C’est sans doute la raison pour laquelle un régiment spécial de l’armée américaine a été créé afin de traquer et d’éradiquer le danger public. Dans cette adaptation Megadrive, ce ne sont pourtant pas les forces armées qui s’en prennent à Hulk mais sa Nemesis, le Leader, secondé par toute une bande de mutants tout aussi mal embouchés que le géant vert.
Incredible Hulk est un classique mélange d’action et de jeu de plates-formes comme on voyait tant sur les consoles 16-bits. Fidèle aux caractéristiques du personnage de comic, votre monstre vert dispose d’une force colossale qui lui permet d’exploser ses adversaires à coups de poing, de les rouer de coups et de s’emparer d’un tas de choses lourdes (voitures, rochers, cabines téléphoniques, adversaires eux mêmes) et de les projeter contre les murs ou contre un autre opposant. Mais Hulk est également très agile. Pour une créature de sa corpulence, Hulk peut réaliser des sauts impressionnants.
La particularité de Hulk est que, lorsque sa barre d’énergie tombe à un niveau trop bas, la mutation cesse de faire effet et le monstre se retransforme en Bruce Banner. Il est alors extrêmement fragile et le moindre choc le tue définitivement. En contrepartie, il est très facile à Banner de se faufiler discrètement à travers les rangs ennemis, ou même de ramper à travers des conduits étroits que la corpulence de Hulk ne lui permettait pas d’emprunter.
Réalisation technique :
Si le personnage principal est grand, bien représenté et si ses mouvements sont plaisants à admirer, on ne peut malheureusement pas en dire autant des décors. Ces derniers sont parfois réussis (le deuxième niveau, par exemple) mais la plupart du temps, on se retrouve à tout bousiller dans des environnements sombres, pas toujours super bien représentés et surtout, désespérément classiques. Tout cela sent beaucoup trop le déjà-vu pour que l’on puisse sincèrement s’émerveiller de l’univers dans lequel Hulk évolue. Heureusement que Hulk, lorsqu’il passe à l’attaque, dégage une impression de violence primitive parfaitement retranscrite (l’uppercut est parfaitement représentatif de cet état de fait). Thèmes musicaux comme bruitages passent plutôt inaperçus, avec un petit plus pour les bruitages et un petit moins pour la musique. Quant à la jouabilité, elle n’est pas la meilleure qu’on ait vu pour un jeu d’action, même si on s’en sort bon gré mal gré. Si on est bon public, on jugera que la relative imprécision des sauts et des attaques provient de la lourdeur voulue par les programmeurs pour cet énorme nounours de muscles qu’est Hulk.
En bref : 12/20
Malgré le charisme du personnage et le plaisir que l’on prend à déboulonner avec violence les malheureux fantassins ennemis, The Incredible Hulk reste un jeu d’action/plates-formes assez peu original, qui ne se démarque pas vraiment de ses congénères du même acabit. Le principe de la transformation en Dr Banner est original mais malheureusement assez peu exploité. Allez, je donne tout de même un 6 pour le côté sympathique du personnage, mais c’est cher payé.