The Haunting - starring Polterguy est un jeu vidéo Megadrive publié par Electronic Artsen 1993 .

  • 1993
  • Inclassable

Test du jeu vidéo The Haunting - starring Polterguy

2/5 — Presque bien par

Sur les consoles 16-bits, ce n’était pas tous les jours qu’on découvrait un jeu d’action qui sortait du traditionnel brelan plates-formes/beat them up/shoot them up. Et avec The Hauting, on était servi en terme d’originalité. Polterguy est un jeune homme fraîchement décédé pour avoir interféré avec les sinistres plans de la famille Sardini. C’est qu’il y a des choses dans la vie dont il vaut mieux ne pas être témoin, à moins de vouloir expérimenter la sensation unique, dans tous les sens du terme, d’admirer le fond du canal avec un bloc de ciment soudé aux pieds. Voilà donc notre petit gars bel et bien refroidi. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, et Polterguy revient donc sur terre sous la forme d’un spectre d’un beau vert putréfié. Désormais invisible aux yeux des mortels, le seul but de sa non-existence sera de faire payer leur crime à la famille Sardini : le père, la mère et les deux sales marmots. Et quoi de plus simple lorsqu’on est un esprit frappeur que de briser les nerfs de l’objet de sa vindicte à grands renforts de phénomènes paranormaux ? Polterguy s’installe donc dans le manoir de Sardini, avide d’expérimenter ses nouvelles capacités de possession sur tout ce qui peut être possédé entre ces quatre murs.

Pratiquement tous les objets de la maisonnée peuvent être utilisés : tableaux, tapis, ordinateur, aquarium, scie sauteuse, guitare électrique, four à micro-ondes, baignoire… rien ne résiste au désir de vengeance de Polterguy.

Les objets possédés donnent lieu à de sympathiques petites animations : ainsi, l’aquarium recrachera un poisson qui explosera en plein vol, un puits de lave s’ouvrira sous le balatum du vestibule, le sang coulera d’en dessous du canapé, des mains griffues jailliront du four, ou le dressing s’ouvrira pour révéler un cadavre pendu. Les Sardini ne seront pas en reste puisque, à l’instar des meilleurs cartoons, leurs cheveux se hérisseront et de terreur, leurs yeux jailliront hors de leur orbites.

Pour pouvoir hanter un objet, Polterguy doit utiliser un peu de sa jauge d’ectoplasme. Lorsqu’un des locataires est effrayé au point de fuir une pièce, il laisse derrière lui quelques résidus d’ectoplasme qui permettront à notre jeune et néanmoins défunt ami de recharger ses réserves. Il arrive néanmoins qu’on tombe à court d’ectoplasme avant d’avoir réussi à faire fuir tous les habitants de la maison. Dans ce cas, Polterguy se trouve projeté dans l’autre monde, sinistre crypte remplie de créatures maléfiques, qui lui permettra cependant de recharger l’entièreté de sa barre d’ectoplasme. Lorsque toute la petite famille aura eu sa dose d’épouvante, elle déménagera vers une maison plus accueillante… avec Polterguy aux trousses !

Graphismes : Les différentes maisons sont bien représentées et possèdent chacune un cachet particulier. Les différents éléments sont lisibles et colorés ; dommage que les sprites soient aussi petits.

Animation : Hanter les nombreux objets de la maison donne lieu à de petites animations amusantes. Cela ne va quand même pas chercher bien loin.

Jouabilité : Polterguy glisse sur le sol comme sur une patinoire, ce qui ne rend pas les déplacements très aisés. De ce fait, il est parfois difficile de cibler correctement les objets à hanter. Ce n’est pas trop grave lorsqu’on se trouve dans les différents manoirs, puisqu’il est impossible de mourir (si l’on peut dire), mais dans le monde des ténèbres, on rame sec lorsqu’il s’agit de s’emparer des ectoplasmes tout en évitant les créatures.

Son : : Musiques quasi inexistantes. Bonne idée par contre de faire battre le cœur des Sardini de plus en plus vite afin d’estimer rapidement leur niveau de stress.

Intérêt : 8/20 –The Haunting possède à n’en pas douter l’un des principes de jeu les plus originaux de la console, et il est vrai que la première fois, on s’amuse vraiment beaucoup à hanter tous les objets ménagers possibles et imaginables. Mais en dehors de l’aspect purement visuel et ludique de la chose, on ne peut pas dire que le jeu en lui même soit haletant. Les passages dans le monde des ténèbres sont emmerdants et peu maniables. Et puis, passée la bonne surprise du début, on ne peut pas dire que The Haunting soit un jeu auquel on ait particulièrement envie de rejouer. Une idée formidable mais malheureusement mal exploitée.

The Haunting - starring Polterguy