Quand il ne parcourt pas le monde pour lutter contre les forces du mal qui menacent l’équilibre de la planète, James Pond, le célèbre poisson agent secret aime à aller se reposer sur son île tropicale, île où par ailleurs réside la majeure partie de ses amis des profondeurs : grenouilles, phoques et autre dauphins à l’expression niaise. Or donc, lors des passages de James sur l’île, ses amis aiment à organiser une grande olympiade de jeux loufoques pour passer le temps : les jeux aquatiques. Quoique inspirés des sports en vogue chez les bipèdes humains, les jeux aquatiques sont plus adaptés à l’esprit éminemment ludique et joueur des habitants du cru.
Par exemple, l’équivalent pondien du 110 mètres-haies remplace les barrières par des anguilles électriques bien peu coopératives. Toujours dans le domaine de l’athlétisme déjanté, une autre compétition impliquera de gagner suffisamment de vitesse pour pouvoir littéralement « voler » à la surface de l’étang situé au milieu du parcours, tandis qu’un autre jeu implique l’étrange processus sprint/saut en longueur/saut à la corde. L’épreuve nommée « Tour de grass » vous obligera à martyriser frénétiquement le paddle pour battre le record de la course en monocycle sur un parcours accidenté infesté de crabes. Les jeux aquatiques proposent également un championnat de tir de mollusques où l’objectif est de crever des ballons colorés le plus rapidement possible, ainsi que du trampoline sur des éponges géantes. Dans l’excellent « Kipper watching » , ce sera le quart d’heure de gloire d’un phoque secouriste en butte à une invasion subite de ballons de plage. A grands renforts de bonds et de coup de tête, il faudra expédier les ballons hors de l’écran de jeu, avant qu’ils ne retombent et réveillent les pauvres bébés phoques endormis sur le sable. Simple en apparence, mais il n’est vraiment pas évident de tenir le coup jusqu’à la fin du temps imparti. Au menu également, une séquence où il faudra gaver des poissons de nourriture afin qu’il replongent avant d’être pêchés. Au total, ce ne sont pas moins de 8 mini-jeux que vous proposeront les Aquatic Games.
Comme dans presque tous les jeux de ce style, le gameplay consistera dans la plupart des épreuves à brutaliser la croix directionnelle et les boutons du pad, rapidement mais à un rythme régulier, afin de faire grimper le compteur de vitesse. Une bonne dose de réflexes sera également nécessaire, comme dans le « Tour de grass » où il faudra non seulement garder le rythme mais aussi sauter pour éviter les obstacles.
Réalisation technique :
Les graphismes, assez typés micro, restent néanmoins fouillés et de bonne facture, en tout cas plutôt fidèles à l’univers de James Pond. Ce qui signifie que comme d’habitude, il s’agit d’un style assez particulier qui oscille entre des éléments et des idées fantaisistes et un rendu graphique qui possède un je-ne-sais-quoi de « sérieux » et de sobre. On aime ou on aime pas. En revanche, on coupera vite la bande sonore, hyper-énervante. Quant à la jouabilité… disons que le principe d’appuyer le plus rapidement possible sur les boutons ou de faire des tours complets de la croix directionnelle n’est pas sensé poser de réels problèmes. Néanmoins, prenez garde : si ce système de jeu tenait parfaitement la route sur console (quitte à s’aider de crayons ou de bics, et par la même occasion, de faire la fortune des fabricants de pad…), une fois émulées sur PC, certaines épreuves sont tout simplement irréalisables ! De toute façon, les épreuves de réflexe (comme la pêche, ou la chasse au ballon de plage) sont les plus amusantes parmi le panel proposé.
En bref : 13/20 :
Assez peu intéressant seul, Aquatic Games prend tout son sel à plusieurs joueurs, puisque les compétitions peuvent accueillir jusqu’à 4 joueurs, chacun jouant à son tour pour remporter le trophée des jeux aquatiques. Le principe de la compétition fonctionne à merveille et la lutte est âpre pour arriver à faire le meilleur score. Même si la méthode pour remporter les épreuves reste finalement aussi primitive que celle de tous les jeux du même style depuis que le genre existe, le côté mignon et loufoque des épreuves fait de Aquatic Games un jeu beaucoup plus attachant qu’un classique « sérieux » comme Olympic Gold. De quoi passer une bonne après-midi à plusieurs, même si le principe et le nombre finalement limité des « sports » entraîne une lassitude un peu trop rapide.