Kingpin a encore frappé ! Cet énorme tas de saindoux qui dirige la mafia new-yorkaise (et sert accesoirement d’ennemi juré à Spiderman et surtout à Daredevil) a planqué une bombe destructrice au cœur de la ville, bombe qui doit exploser dans les 24 heures. Grâce à la façade d’honnête homme d’affaire que lui a goupillé son armada d’avocats, le mafieux s’est également adressé à la population, mettant Spiderman en cause pour cet acte criminel. Conscient qu’il est trop tard pour chercher à infirmer la rumeur, l’homme-araignée se met immédiatement à la recherche de la bombe afin d’éviter la catastrophe.
Evidemment, la quête de la bombe ne sera pas une promenade de santé puisque Kingpin a rameuté tous les mutants et autre demeurés en collants moulants qui ont un vieux contentieux avec Spiderman : Dr Octopus, Hobgobelin, Sandman, … Tous les affreux des bas-fonds de la Big Apple se sont donnés rendez-vous pour bouffer de l’arachnopode. Prenant les devants, Spiderman va les traquer un par un afin d’obtenir des informations sur la position du détonateur. Pour combattre, Spiderman dispose bien entendu de ses poings et de ses pieds, mais aussi de sa faculté de lancer des toiles pour engluer ses ennemis. Cette faculté lui permet également de tresser un filin instantanément et de se balancer de filin en filin par dessus la tête de ses adversaires. Ces capacités ne sont cependant pas illimitées et il faudra penser à dénicher les bonus qui rechargeront la jauge de filin. Enfin, Spiderman peut également s’accrocher à la plupart des surfaces, ce qui lui permet par exemple de grimper à l’envers dans des canalisation. Si avec tout ça, vous n’arrivez pas à filer une râclée aux affreux à la solde de Kingpin… !
La dernière trouvaille incluse dans le jeu fut particulièrement acclamée par les fans à la sortie du jeu, qui y voyaient un grand respect du comic d’origine. Spidey devra, à l’instar d’un Peter Parker moyen photographier le plus d’adversaires, de boss et d’autres sales bêtes pour prouver son innocence (et accessoirement gagner de l’argent et de la jauge de filin). Inutile de vous préciser qu’une photo de Hobgobelin ou du Dr Octopus rapporte plus d’argent que celle d’un rat qui gambade dans les égouts !
Réalisation technique :
Spiderman a beaucoup vieilli aujourd’hui, c’est incontestable, mais quand on se replace dans le contexte de l’époque, il s’agissait quand même d’un jeu d’action plutôt bien réalisé, à défaut d’être le plus beau de la console. Le sprite de Spidey est bien représenté, les ennemis ont une certain originalité, mais les décors sont souvent vides et sombres. L’animation est impeccable, avec un scrolling fluide et un balancement en filin parfaitement retranscrit. Légère baisse de régime au niveau de la jouabilité : si on s’en sort bien dans l’ensemble, y compris avec le balancement en filin, certains passages ont été mal pensés et sont beaucoup trop difficiles par rapport à la difficulté moyenne du jeu. Lorsqu’il faut se faufiler dans un passage étroit dans lequel un garde armé se planque, on perd parfois la moitié de son énergie avant d’y parvenir. Enfin, on peut aussi regretter que la bande sonore soit aussi effacée : la plupart des thèmes sont sourds, lents et étouffés à tel point qu’on a parfois l’impression qu’ils n’existent tout simplement pas. Et quand on les entend un peu plus, on ne parvient qu’à les trouver vilains et metalliques…
En bref : 13/20
Un bon jeu qui a malheureusement beaucoup vieilli. Heureusement, l’ambiance est toujours réussie et le principe des photographies est vraiment original. Donc, si on se montre prêt à passer outre une certaine désuétude technique, Spiderman devrait contenter n’importe quel amateur d’action, d’acrobaties et de super-héros.