Teenage Mutant Ninja Turtles : The Hyperstone Heist est un jeu vidéo Megadrive publié par Konamien 1992 .

  • 1992
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Teenage Mutant Ninja Turtles : The Hyperstone Heist

4/5 — Exceptionnel ! par

Le sinistre Shredder vient de mettre la main sur l’hyperstone de la dimension X et, toujours obsédé par ses plans de conquête de la planète, fait l’étalage de ses nouveaux pouvoirs en réduisant à une échelle microscopique Manhattan et la statue de la liberté. Ensuite, plutôt que de réclamer tranquillement une rançon comme tous les apprentis maîtres du monde, il met au défi les quatre tortues ninja de venir lui reprendre la pierre et de sauver New-York. Aussitôt dit, aussitôt fait : les chéloniens ninjas sortent immédiatement de leur repaire et commencent à tracer leur route à travers les cohortes de futures pièces détachées de soldats foot pour atteindre la dimension X et le techno-dôme et y régler définitivement son compte à Shredder.

Dans ce classique beat them up des familles, on évoluera à travers une succession de niveaux, à un ou deux joueurs, en combattant les séides du clan foot et en évitant les quelques pièges (grosses boules bleues, rayons laser, planches branlantes au sol, etc…) qui se présenteront. La seule séquence originale sera une course / baston en surf avant d’aborder le vaisseau pirate du second niveau. Les adversaires se composent à 75 % de soldats foot aux kimonos et à l’armement varié, mais on rencontrera aussi quelques uns des nombreux Baddies présents dans la série, comme les petits robots monocycles armés d’un filin électrique, les espèces de poussins mécaniques et les « Rock soldiers » de la dimension X, ainsi que certains personnages récurrents comme boss : Leatherhead le crocodile, Rocksteady le rhinocéros, le savant fou Baxter Stockman, le maître d’armes Tatsu et le célèbre androïde de Krang.

Les différences entre les tortues sont assez minimes. Comme dans la plupart des jeux qui leur ont été consacrés, Donatello compense sa lenteur par une allonge étendue de son bô, tandis que Rafaël s’avère plus rapide que les autres malgré la portée limitée de sa paire de saï. Les deux meilleurs choix, comme souvent, s’avèrent être Leonardo et Michaelangelo. Il est possible de déterminer au départ si les tortues auront le look « comic » ou le look « anime ». Dans le premier cas, elles auront l’air nettement moins sympathiques et cartoonesques que dans le second. Les coups sont plutôt nombreux, peut-être même davantage que dans la version Super NES. Enchaînements divers, multiples coups de pieds aériens, glissades, attaques spéciales, … ; c’est un véritable plaisir de zyeuter les tortues en pleine maîtrise de leur art. Comme le veut la mythologie TMHT, les tortues pourront récupérer de l’énergie en mangeant des pizzas. On signalera également l’existence de pizze spéciales (décorées d’une bombe, sans doute parfumées au harissa et au pili-pili) qui entraîneront les tortues dans une transe guerrière destructrice pour tous les guerriers foot ayant la malchance de se trouver dans le périmètre immédiat des tortues.

Réalisation technique :

Lorsque Hyperstone Heist sortit sur Megadrive (parmi le pack des 4 premiers jeux Konami destinés à la Megadrive ; on ne s’en rend pas compte mais ce fut une véritable révolution à l’époque puisque cet éditeur était exclusivement dévoué à Nintendo), les possesseurs de Megadrive craignaient que leur version du jeu mettant en scène les Tortues ninjas soit fort inférieure à l’excellent Turtles In Time de la Super NES. Ils furent vite rassurés : Konami avait réalisé un véritable travail de maître. Les graphismes ne souffrent absolument pas de la comparaison avec la version Super NES. Les dégradés de couleurs sont d’un niveau équivalent, et j’ajouterais même que la version Megadrive propose des niveaux plus attrayants et originaux que sa rivale. Question animation et jouabilité, le jeu est au top niveau : les combats sont rapides, précis, esthétiques et très maniables. Tous les coups sont extrêmement faciles à réaliser, et jamais on ne prend la Megadrive en flagrant délit de mauvaise jouabilité. Reste le sempiternel problème sonore : si la Megadrive avoue clairement ses limites en matière de bruitages, plutôt crachotants, on n’y fait rapidement plus attention, tant Hyperstone Heist propose de chouettes thèmes musicaux, endiablés, entraînants et totalement dans le ton de la série.

En bref : 16,5/20

Malgré son principe limité et la rapidité avec laquelle on le termine, TMHT Hyperstone Heist n’en reste pas moins un des meilleurs jeux de baston de la Megadrive. Très bien réalisé, pourvu de nombreux coups différents, plus vif et rapide qu’un Streets of Rage II et particulièrement fun, Hyperstone Heist est la garantie de bon moments passés à combattre en duo les acolytes de Shredder. Les jeux de baston ne sont de toute façon pas destinés à être abandonnés une fois terminés. Une bonne petite partie de baston en compagnie des Tortues Ninjas, cela ne se refuse jamais ! Surtout quand le jeu est en tous points équivalent, voire même supérieur à son alter-égo Super NES…

Teenage Mutant Ninja Turtles : The Hyperstone Heist