L’action de Talmit’s adventure se déroule au pays de Coni, une terre magique où la vie s’écoule dans la plus parfaite harmonie grâce à l’existence de Marvel Land, un parc d’attraction situé au centre du royaume, qui assure la concorde entre les diverses races du pays (Marvel Land est par ailleurs le nom officiel du jeu dans les versions américaines et japonaises), et également grâce à quatre petites fées, symboles de l’harmonie et de la coexistence pacifique entre les peuples. Mais voilà qu’un jour de sinistre mémoire, la taupe démoniaque (je vous jure, je n’invente rien !) décide de s’emparer par la force du pouvoir dans les terres de Coni. Pour ce faire, il enferme les quatre fées dans des boules de cristal et occupe militairement Marvel Land. Talmit, un étrange petit être aux oreilles de chauve-souris qui glandouillait tranquillement dans son coin, est chargé de sauver le royaume des griffes de l’insectivore impérialiste.
Si Talmit en est au départ réduit à sauter à pieds joints sur les sbires de la taupe des ténèbres, il découvrira assez rapidement des coffres à bonus, qui lui permettront de gagner quelques pouvoirs. Puisqu’on en parle, le mode d’attaque de Talmit est assez singulier puisqu’il consiste en une rangée de 4 ou 5 clones de Talmit, que l’on peut faire tourbillonner tout autour de soi (un peu à la manière de l’attaque tourbillonnante dans Chakan The Forever Man), avec une allonge plus ou moins étendue suivant que l’on soit immobile ou en plein saut. Talmit pourra aussi récupérer des ailes de dragon qui lui permettront de sauter beaucoup plus haut mais également de mieux calibrer ses atterrissages en battant frénétiquement des ailes pour amortir sa chute. Pour le reste, hormis quelques petits trucs colorés qui rapportent des points ou des vies, et des bonus alimentaires à la Wonderboy (mais sans obligation de les récupérer pour ne pas mourir d’inanition) rien d’autre ne modifiera les caractéristiques de votre lutin sauveur du monde.
Réalisation technique :
La première chose qui choque lorsqu’on entame une partie de Talmit’s adventure, ce sont les graphismes très en dessous de ce qu’on peut attendre d’une console 16-bits. Le style est en soi plutôt plaisant, avec ses couleurs pastel et ses décors et ennemis nippo-enfantins, mais au niveau finesse, certains jeux 8-bits s’en tiraient beaucoup mieux ! On ressent tout particulièrement cette pauvreté lorsqu’on explore les forteresses qui présentent des murs de brique uniformément gris. Talmit’s adventure tente de contrebalancer cette indigence graphique par quelques mini effets spéciaux, comme des plates-formes de bois gigantesques qui tentent tant bien que mal de se déformer correctement. Le résultat est à vrai dire plutôt probant, et on ne s’attarde guère sur le côté fortement pixellisé de la chose. Talmit’s adventure n’est franchement pas difficile à terminer, y compris pour un débutant. Le système d’attaque, qui permet tout autant de sabrer toutes les léthargiques créatures présentes dans le rayon d’attaque que de capter les bonus inaccessibles, facilite encore plus les choses. La bande sonore, très guillerette, colle bien au jeu. Il est néanmoins possible de la juger un peu énervante, avec ses mélodies presque trop joyeuses et ses bruitages de Master system ! En revanche, on aurait apprécié quelques efforts supplémentaires au niveau de la jouabilité : Talmit n’est pas bien vif et les sauts demeurent assez imprécis (ce qui constitue à vrai dire le seul véritable challenge que propose ce petit jeu sans prétentions).
En bref : 12/20 :
Talmit reste un jeu assez curieux qui s’inspire sans honte des meilleures références du jeu de plates-formes. Des warp-zone partout à la Mario, les duels de pierre-papier-ciseau de la série des Alex Kidd et enfin, une atmosphère générale et un petit personnage qui rappelle vaguement l’excellent Blue’s Journey de la Neo Geo, et au final, un plaisir bien présent à visiter les différents niveaux (finalement très similaires) de Marvel land. Sans jamais avoir été l’un des jeux marquants de la console, Talmit’s adventure reste aujourd’hui ce qu’il était déjà à l’époque. L’avantage des jeux qui étaient déjà sans prétentions voici 15 ans, c’est qu’ils vieillissent finalement beaucoup moins mal que ceux qui tablaient entièrement sur une claque technique