Talespin (ou Super Baloo pour les anglophobes) est probablement la plus foireuse des adaptations des grands classiques de Walt Disney en série à courts épisodes. Enfin, ce n’est que mon avis, mais transformer le sympathique ours du Livre de la Jungle en mercenaire des airs, c’est aussi stupide que mettons transformer Tic et Tac en aventuriers redresseurs de torts. Ou Goofy en américain moyen flanqué d’un infernal petit neveu.
Donc, Talespin vous propose de diriger la progression de Baloo, ou bien de son ami Kit, voire même des deux en même temps, si vous avez réussi à convaincre un ami de perdre quelques heures en votre compagnie. Baloo est un peu plus lourdaud que son jeune compagnon mais il est également plus résistant. Au niveau des systèmes d’attaque, les deux personnages se valent : alors que Kit tire à la sarbacane, Baloo utilise un jokari (ben quoi ? Fallait bien trouver quelque chose ). Le vague scénario qui enrobe ce jeu de plates-formes sans âme fait référence à une compétition autour du monde où il s’agira de récupérer de nombreuses caisses de fret. Evidemment, l’entreprise de long-courrier de Baloo n’est pas la seule en lice. Le magnat des affaires Shere Khan a bien l’intention d’emporter la mise et envoie ses hommes (ou plutôt ses animaux) de paille stopper la progression de l’ours volant.
A cela s’ajoutent les pirates de l’air sous le commandement de Don Karnage qui souhaitent eux aussi remporter le concours, ou du moins empêcher les autres compétiteurs de gagner. Dans chaque niveau, il faudra donc récupérer 10 caisses de fret pour dégager la route vers la sortie. A la fin du niveau, un bref duel contre un sbire de Shere Khan se déroulera dans le terminal d’un aéroport. Talespin propose aussi quelques séquences de shoot them up. Aux commandes de l’hydravion de Baloo, il faudra abattre de nuées de biplans pilotés par les hommes de Shere Khan et récupérer un certain nombre de bonus pour terminer le niveau.
Réalisation technique :
Rien de particulier à signaler au sujet de la réalisation technique de Talespin : des graphismes plutôt corrects sans être vraiment séduisants, une bande sonore énervante - comme souvent sur la console malheureusement - , un jeu un peu lent dépourvu de séquences vraiment marquantes, un gameplay qui se répète et une jouabilité imprécise et mal pensée. Bof
En bref : 7/20 :
Encore un jeu de plates-formes sans charme, sans charisme et sans véritable intérêt, dont nous gratifie Sega… Pris comme un simple jeu en solo, Talespin ne propose rien qui puisse lui donner le moindre avantage concurrentiel par rapport aux myriades de jeux du même style qui existent sur la console. La recherche des différentes caisses n’est pas suffisamment passionnante pour rehausser le faible intérêt de base de Talespin. Quant aux éléments qui auraient pu faire la différence, ils échouent totalement dans leur objectif. Les séquences de shoot them up sont sans grand intérêt et d’un maniement lourdingue et pénible, et le jeu à deux simultanément n’apporte rien de bien particulier. Les deux personnages sont de plus coincés sur le même écran, et il n’est pas possible d’explorer la zone chacun de son côté en écran splitté, ce qui s’avère au final plus énervant qu’autre chose. Bref, ne perdez pas votre temps sur Talespin, on trouve facilement beaucoup mieux ailleurs