Que de souvenirs de pièces englouties dans un monnayeur avec Hang-on et Super Hang-on ! Avec son énorme moto en plastique sur laquelle on grimpait et qu’il fallait faire pencher de droite à gauche pour piloter le bolide à l’écran, et le principe du jeu à plusieurs, cet immense succès d’arcade aura marqué les années 80 comme peu d’autres jeux d’arcade. Super Hang-on, toujours en version arcade, modifiait légèrement les principes de pilotage, puisqu’il ne s’agissait plus de mouvoir la moto virtuelle physiquement mais simplement de piloter au guidon ce qui, il faut bien l’avouer, était nettement moins jouissif. Sur cette adaptation Megadrive, on ne dispose évidemment plus de la bécane, mais le mode multi-joueurs a également disparu dans la foulée.
Deux modes de jeu vous sont proposés sur console. Si le mode arcade n’est qu’un classique Time Trial assez lassant, le mode original est déjà plus intéressant, puisqu’il propose une véritable compétition contre d’autres pilotes, ainsi que la possibilité de réparer ou d’upgrader votre moto après chaque étape. Des rallyes, plus ou moins difficiles et longs, vous attendent en Afrique, Amérique, Asie et Europe.
Réalisation technique :
Rien de très visuel à se mettre sous la dent dans cette adaptation Megadrive, légèrement inférieure techniquement à la version arcade, avec des bords de route très vides, des horizons mornes au possible et des couleurs flashy vomitives. En revanche, l’animation, compte tenu des possibilités de la Megadrive à l’époque, demeure agréablement fluide. Quant aux musiques… hé bien… ce sont des musiques d’antiques jeux Megadrive si vous voyez ce que je veux dire, et elles sont au faible nombre de quatre (dont au moins deux déclenchent cependant un petit réflexe nostalgique chez moi). Finalement, vu les bruits de moteur assez infâmes, genre attaque de moustiques géants en Amazonie, on finit même par les trouver attachantes. Le pilotage de la moto n’est pas vraiment pratique lorsqu’on joue en mode « original », avec des réactions très très loin d’être optimales. Mais heureusement, les multiples upgrades possibles sur le véhicule améliorent peu à peu le confort de la conduite.
En bref : 11/20 :
En matière de course de moto, il n’y a pas foule au portillon sur la 16-bits de Sega. Bien sûr, on pourrait prendre en compte la série des Road Rash, mais la réussite de ces jeux tient davantage à leur aspect « baston sur deux roues » qu’au seul et unique pilotage. Et malgré son âge canonique, Super Hang-on n’est pas aussi démodé qu’on pourrait le penser de prime abord. Sans être terriblement passionnantes, les courses, du moins en mode original, devraient satisfaire tout ceux qui adorent trifouiller dans les réglages mécaniques.