L’adaptation de ce charmant oldie (relooké par les bons soins de Sunsoft) était passée plutôt inaperçue lors de son portage Megadrive (elle ne sortit par exemple jamais aux Etats-Unis). Il est vrai que l’adaptation était assez scolaire et que le gameplay était très similaire à la version originale. Dans cette version Megadrive, on pilote donc le petit vaisseau ailé Opa-Opa à travers les différentes régions de la Fantasy zone, et l’objectif de la petite bestiole est de débarasser le coin d’envahisseurs appelés « Dark Menon ».
Chaque stage se présente comme une boucle infinie que l’on peut parcourir, à pied ou en vol, à volonté. Les ennemis arrivent en nombre incalculable, largués par une dizaine de générateurs Menon qui peuvent prendre des apparences variées selon la région (tulipe géante, marmite, roue aztèque, etc.). L’objectif est d’abattre tous les générateurs du stage, afin de faire apparaître le boss et de le détruire à son tour. Chaque ennemi ou générateur détruit laisse tomber des pièces d’or derrière lui. Avec ces pièces, Opa-Opa pourra aller acheter de l’équipement dans les magasins volants disséminés dans le niveau. Cantonné au départ à un double-tir et à de petites bombes, le vaisseau pourra récupérer jusqu’à une vingtaine de power-ups, allant du tir en arc-de-cercle, au rayon laser en passant par les shurikens à tête chercheuse, les mega-bombes et divers bonus de rapidité.
Réalisation technique :
Fidèle au jeu d’origine, les graphismes, adversaires comme décors d’arrière-plan, sont mignons, enfantins et bourrés de teintes pastel. On sent un net progrès depuis la version Master System, même si il était clair que Sega ne pouvait pas en faire trop sans trahir l’esprit visuel de Fantasy zone. L’animation est fluide, et Opa-Opa peut parfois atteindre une vitesse honorable pour autant qu’il achète les power-ups requis, mais Fantasy Zone n’est pas particulièrement centré sur la rapidité, puisqu’on se livre à de fréquent allers-et-retours d’un bout à l’autre des stages. Au niveau de la jouabilité, c’est correct même si l’effet de gravitation du vaisseau est un peu surprenant quand on a l’habitude des shoot them up plus « sérieux ». Cerise sur le gâteau, les mélodies sont des scies bien entêtantes, comme on les aime dans ce genre de petit jeu très nippon.
En bref : 13/20
Malgré son gameplay simple et daté, Fantasy Zone fait partie de ces petits jeux qui semblent insensibles au passage du temps. On s’amuse tout autant aujourd’hui avec cette version qu’à l’époque de sa sortie. Evidemment, ne comptez pas non plus y rester scotché des nuits entières, Fantasy Zone reste tout de même court et facile, mais pour jouer une petite heure, comme ça en passant, on ne trouve pas mieux !