Steel Empire n’est qu’un shot them up de plus pour la megadrive, mais un shot them up qui, pour une fois, se déroule dans un univers un rien plus original que les galaxies à l’autre bout de l’univers. L’action se déroule dans un XIXe siècle imaginaire. Le général Styron, maître suprême de l’empire de Motorhead (!), vient de lancer une offensive foudroyante sur les nations avoisinantes, se rendant maître du territoire en un temps record. A bord d’une gigantesque forteresse volante, les deux seuls appareils volants encore en état de marche des nations libres vont devoir affronter toute l’armada mécanisée de l’affreux conquérant pour rétablir la paix sur Terre.
A chaque stage, vous pourrez choisir lequel de ces deux aéronefs vous déciderez d’envoyer en mission : un biplan rapide mais peu résistant et un petit zeppelin aux caractéristiques inverses. Tous deux peuvent à la fois tirer et bombarder, même si le zeppelin est plus puissant question largage de bombes et le biplan, plus efficace en combat aérien. Les décors comme les vaisseaux ennemis semblent tout droit sortis d’une révolution industrielle qui aurait mal tourné ou plutôt, qui aurait connu une évolution foudroyante au delà de toute imagination sans passer par le design « XXe siècle ». On trouve par exemple d’énormes cuirassés volants à hélice, des hélicoptères étrangement peu élaborés, des moulins blindés dotés d’un système de propulsion aérien, des pseudo « Grosse Bertha » montée sur un convoi ferré d’une taille incroyable ou des machines tout-terrains primitives bourrées de tuyaux à vapeur.
Au niveau des modes d’attaques, on ne note rien qui sorte de l’ordinaire. Les avions possèdent un système de tir/bombardement vers l’avant et un vers l’arrière, et de nombreux bonus sont évidemment récupérables sur les débris des escadrilles adverses, mais rien qui n’ait jamais été entr’aperçu dans un jeu antérieur : bonus de vie, score supplémentaire, super bombe qui détruit tout ce qu’il y a l’écran, modules de soutien ou power-ups de tir, Steel Empire ne se manifeste pas par une débauche de nouveautés au niveau des bonus en cours de partie.
Réalisation technique :
Les graphismes ont fait l’objet de soins particuliers. Les décors sont particulièrement riches en détails.
Malheureusement, la palette de couleurs de la megadrive reste ce qu’elle est, donnant parfois lieu à un certain fouillis graphique entre les sprites et les éléments du décor. L’animation souffre des même qualités et défauts. Le jeu propose quelques séquences impressionnantes (la séquence en scrolling accéléré du second niveau par exemple) et les boss et sous-boss sont d’une taille généralement très respectable. Malheureusement, non seulement le rythme de Steel Empire n’est pas particulièrement rapide (mais bon, un zeppelin n’est pas un chasseur galactique non plus ), mais dès qu’il y a un peu trop de peuple et de projectiles à l’écran, toute l’action est envahie de furieux ralentissements dignes d’un des premiers shoot them up de la Super nes ! Sur Megadrive, c’est plutôt déplaisant, la console ne nous ayant pas habitué à de telles faiblesses au niveau de la gestion des sprites. Question ambiance sonore et jouabilité, Steel Empire reste dans la (faible) moyenne de la console, ni plus ni moins.
En bref : 11/20
Rien de particulier à signaler au sujet de Steel Empire, si ce n’est son univers au design assez intéressant. Le jeu avait visiblement comme ambition de concurrencer les meilleures références du genre sur la console, mais il est très loin d’y parvenir, son manque de rythme et ses nombreux couacs dans l’animation en étant les principales causes. Ni vraiment mauvais ni vraiment réussi, Steel Empire intéressera tout de même pendant quelques heures les amateurs de shoot them up, entre deux parties de Thunderforce IV