Stargate est un jeu vidéo Megadrive publié par Acclaimen 1994 .

  • 1994
  • Action

Test du jeu vidéo Stargate

3.5/5 — Très bien par

Excellent film de SF plus tard adapté en série télévisée, Stargate table sur les mythes urbains bien connus, qui expliquent la science étrangement avancée de certaines civilisations antiques par leurs contacts avec une race extraterrestre. En l’occurrence, dans le cas qui nous occupe ici, les dieux égyptiens auraient été tout simplement des créatures à la technologie avancée, qui auraient profité de cet avantage pour régner sur les civilisations primitives d’alors, leur transmettant un peu de leur savoir dans la foulée. Dans Stargate, l’armée américaine découvre enterrée dans le désert une « porte des étoiles » qui se révèle être un téléporteur donnant accès à une galaxie lointaine. Un égyptologue de renom et une unité des marines sont envoyés à travers le portail pour explorer Abydos, le monde existant de l’autre côté du portail. Abydos est une planète désertique perdue aux confins de l’univers, où vit un peuple culturellement et technologiquement équivalent aux peuplades bibliques du Moyen-Orient. Ce peuple pacifique est sous la coupe de puissants guerriers extraterrestres, qui ressemblent à s’y méprendre aux dieux de la mythologie égyptienne dont la technologie aurait remplacé les pouvoirs magiques.

Outre le scénario relativement bien ficelé et l’univers assez particulier du film, l’une des caractéristiques intéressantes de Stargate résidait dans la confrontation entre les méthodes de deux héros très caricaturaux : Daniel Jackson, le scientifique distrait et Jack O’Neil, le militaire légèrement bas du front. C’est bien entendu O’Neil dont vous prendrez le destin en main au cours de cette adaptation console.

Comme dans le film, il s’agira d’aider le peuple d’Abydos à vaincre ses maîtres divins. Les niveaux reprennent les principaux lieux présentés dans le film de Roland Emmerich, comme le désert, l’antique capitale de la planète ou le vaisseau à l’architecture mystique de Râ. De même, les créatures auront généralement une allure plus ou moins proche d’entités de l’Egypte Ancienne. On découvrira ainsi de drôles de varans cracheurs, des scarabées nourris aux hormones et, bien entendu, les dieux/guerriers égyptiens à tête d’animaux. Heureusement, O’Neil est une véritable machine à tuer et, à grands renforts de grenades et de rafales de M-16, il n’hésitera pas à imposer ses vues sur le polythéisme aux malheureuses entités soi-disant divines et à leur joyeux bestiaire.

Au cours des niveaux, dans le désert ou dans les cités de la planète, O’Neil explorera des grottes et d’autres zones intérieures dans lesquels il aura pour mission de retrouver certains éléments, qu’il s’agisse de caisses d’équipements, d’éléments d’un explosif expérimental ou des membres de son escouade.

Réalisation technique :

Stargate est particulièrement représentatif de cette époque où la plupart des jeux Megadrive exploitaient au maximum les potentialités de la console. Si les sprites ne sont pas très grands, ils sont par contre superbement animés (le réalisme des mouvements de O’Neil est épatant) et l’emploi parfaitement maîtrisé de la palette de couleurs fait oublier les limitations de la console à ce niveau. Même sentiment de respect pour la bande sonore, très orientale et endiablée. On pointera malgré tout du doigt une ergonomie pas toujours bien pensée, et un personnage un peu raide dont les sauts ne sont pas évidents à gérer. Le principe de tir multidirectionnel nécessite également une certaine pratique si on souhaite éviter de perdre la moitié de sa barre d’énergie en canardant un simple coléoptère. Dans l’ensemble cependant, c’est du tout bon.

En bref : 14/20 :

D’accord, Stargate n’est en fin de compte qu’un jeu d’action assez basique. Mais son excellente réalisation technique, sa grande fidélité à l’univers si particulier du film et sa difficulté bien dosée font de ce logiciel un spécimen plutôt attractif et réussi dans son genre. Le léger aspect recherche rehausse l’intérêt de l’action et puis, un jeu à licence réussi à l’époque, ça ne courrait tout de même pas les rues…! A essayer sans hésitations.

Stargate