Speedy Gonzales, la souris la plus rapide du Mexique, part à la rescousse d’une senorita souris enlevée par l’infâme Sylvestre. En chemin, de nombreux personnages de la Warner Bros accepteront de lui tendre une main secourable. Dans le premier niveau par exemple, Bugs Bunny lui demandera de récupérer toutes les carottes du niveau pour passer au niveau suivant. Voilà pour le scénario qui, comme à chaque fois ou presque, tient sur un timbre-poste.
Comme toute souris de jeux de plates-formes, Speedy peut sauter sur ses ennemis pour les éliminer, mais il peut également tirer des projectiles en forme de sombrero qu’il possède en nombre très limité. Et pour récupérer de l’énergie, il mange du fromage (A quoi vous attendiez-vous d’autre au juste ?).
Pour ne pas faire mentir sa réputation, Speedy (qui se déplace déjà relativement rapidement en mode normal) peut lorsqu’il le souhaite pousser une impressionnante pointe de vitesse qui lui permettra de détruire tous les adversaires présents sur son chemin. Cette capacité n’est cependant pas infinie et Speedy aura à collecter des piments rouges pour pouvoir recharger son compteur de vitesse.
Réalisation technique :
Si l’on se fie simplement à la première impression esthétique, Speedy Gonzales semble très prometteur. Rien que le mini dessin animé d’intro est assez bluffant pour une Megadrive. Et une fois le partie commencée, on constate qu’effectivement, les graphismes sont très réussis avec un design très fidèle au dessin animé, un scrolling très fluide (quoiqu’on aurait aimé voir Speedy courir encore plus vite !), des personnages et adversaires cartoonesques, superbement animés et bourrés d’expressions marrantes, et une bande sonore qui, malgré son esprit cartoon, parvient à ne pas taper trop vite sur le système. Dommage que la jouabilité ne suive pas toujours, avec des tendances au saut en apesanteur plutôt gênantes, et une gestion des collisions pas toujours optimale. On en garde l’impression que le jeu manque un peu de rythme et de vivacité, ce qui est un comble pour la souris la plus rapide du Mexique.. !
En bref : 8/20 :
Speedy Gonzales n’a fait l’objet que de très peu d’adaptations en jeux vidéo, et on se demande bien pourquoi, vu que les caractéristiques de ce petit personnage en faisaient un héros idéal pour un jeu. Sa nature de souris ultra-rapide aurait même pu générer un logiciel très proche de Sonic. Si techniquement, Sega a indéniablement réalisé du très bon boulot, on retombe douloureusement sur terre face à la maniabilité un peu lourdingue du personnage et surtout, par le gameplay dramatiquement plat. La vitesse de Speedy reste sous-exploitée compte tenu de ce qu’il aurait été possible de réaliser. Mais c’est surtout les principes du jeu en eux-mêmes, déjà vus, passes-partout et sans grand intérêt, qui signent l’arrêt de mort de Cheese Cat-astrophe. Des ennemis peu dangereux, des bonus, des trampolines, des ficelles déjà vues partout ailleurs, un level design pas fouillé pour deux sous, voilà les médiocres appâts dont peu se prévaloir ce jeu mettant en scène la souris latino. Si, réellement, vous étiez prêts à occire père et mère pour incarner Speedy Gonzales une fois dans votre vie, préférez lui l’excellente version Gameboy.