Bien plus qu’un jeu, Sonic fut une véritable révolution dans le monde des consoles. Comme tout le monde le sait, il fut suivi d’une très longue série, devenue depuis le fer de lance de Sega.
Et même de nos jours, ce premier volet reste indémodable.
Un départ attendu
Revenons donc en 1990. A cette époque, Sega dispose avec sa Megadrive de la console la plus puissante du marché, très loin devant la NES qui se taille la part du lion avec 90% des parts de marché. Mais les quelques jeux disponibles sur la 16 bits de Sega, s’ils sont techniquement supérieurs à la machine de Nintendo, ne sont pas vraiment plébiscités par le public. Il faut dire qu’aucun héros n’a le même succès que Mario, qui fait les beaux jours de la 8 bits de Nintendo. Sega avait donc besoin d’une mascotte suffisamment charismatique pour imposer enfin sa machine.
La naissance d’un mythe
Ce fut finalement Yuji Naka qui s’y colla, et après différents concepts qui furent vite abandonnés, Sonic the Hedgehog fut lancé à grand renfort de marketing le 23 juin 1991, et ce fut un succès immédiat, qui entraîna une très forte hausse des ventes de la console. Il faut dire que ce jeu avait tout pour plaire. D’abord il est techniquement supérieur tout ce qui se faisait à l’époque, exception faite de l’arcade. Mais surtout il marqua le public par son coté fun, sa maniabilité extrêmement intuitive et son animation très rapide sans jamais être confuse. De plus le héros particulièrement sympathique a séduit bon nombre de joueurs.
La principale innovation du jeu est sans doute le principe des anneaux à récolter. Il faut savoir que dans la majorité des anciens jeux de plates-formes, le moindre contact avec un ennemi est mortel. Ce qui peut devenir frustrant pour un joueur inexpérimenté. Dans Sonic par contre, si vous êtes touché, vous ne perdrez que les anneaux que vous aurez ramassé, si vous n’en avez aucun, vous mourez. Ce principe permet au joueur de courir à grande vitesse sans trop craindre d’être touché. De plus il vous faudra 50 de ces anneaux à la fin du niveau pour accéder au spécial stage, dans lequel vous pourrez tenter de récupérer une des six émeraudes chaotiques.
Inutile de s’attarder plus sur le gameplay, tout le monde le connaît.
Graphismes
A l’opposé de nombre de titres de cette époque, force est de constater que les graphismes de Sonic n’ont que peu vieilli, même si ses nombreuses suites ont depuis fait mieux. Les backgrounds pourront sembler un peu vides et les niveaux légèrement monotones, mais pourtant même les derniers volets sur Gamecube ou GBA s’inspirent fortement de ce premier opus.
Le seul petit regret va aux bonus stages, qui sont peu variés et plutôt énervants.
Son:
Un Sonic sans ses bons vieux effets sonores tellement connus serait-t-il encore Sonic ? Pour moi la réponse est non. Même en 1991, la bande son était un des points forts de Sonic, et les thèmes bien rythmés et parfaitement adaptés au style des niveaux sont gravés à vie dans la mémoire de tout ceux qui ont goûté a ce mythe.
**Durée de vie : **
Ce premier volet est un peu trop court et un peu trop facile, même si la véritable fin ne s’obtient qu’en récupérant les six émeraudes. Mais il est pourtant dur de lâcher le pad avant d’avoir exploré chaque recoin du jeu, ou d’avoir explosé le score.
**En conclusion **
Il y a beaucoup de choses à dire pour conclure : la première est que Sonic est devenu un jeu mythique, qui propulsa Sega au même niveau que Nintendo. On peut aussi dire que Sonic est le point de départ d’une saga qui dure depuis 12 ans maintenant et qui n’est pas prête de s’arrêter.
Mais surtout que c’est un jeu à posséder à tout prix, maintenant que l’émulation permet de le redécouvrir facilement. Ou de le découvrir pour ceux qui n’y ont jamais goûté.