Voici le troisième volet des aventures de Shinobi sur la Mega Drive de Sega. Pour conclure cette série, l’éditeur phare nous offre un beat ‘em all prenant et jouable.
Shinobi et combat
Un shinobi se doit d’être discret et efficace. Pour cela il utilise des armes silencieuses, et plus généralement des armes blanches. Dans ce jeu, vous pouvez utiliser 2 types d’armes pour vous défendre : les « kunaï » (faisant partie du groupe shuriken) et le « ninja-to » (sabre droit).
Le shinobi peut lancer ses kunaï un par un ou par vague de 12 lorsque celui-ci exécute un double saut. Il peut aussi s’en servir au corps-à-corps.
Le sabre droit, lui, est utilisé en bout de course pour trancher net l’adversaire d’un coup rapide, létal pour la plupart des ennemis.
Le ninja peut aussi utiliser ses pieds pour infliger de sérieux dégâts à son adversaire, en l’air ou au sol.
En plus des armes et de ses capacités physiques, notre héros peut utiliser 5 pouvoirs ninja mis à sa disposition.
Le Jitsu Izakuchi : Ce pouvoir vous entoure de la force protectrice de l’éclair, vous permettant d’absorber un certain nombre de coups sans subir de dégâts.
Le Jitsu Fushin : La force spirituelle du ninja lui permet de sauter beaucoup plus haut.
Le Jitsu Mijin : Technique puissante mais coûteuse ; le shinobi explose pour blesser ses adversaires, mais il perd en contrepartie la moitié de sa vie. Néanmoins ce pouvoir est utilisable à l’infini.
Le Jitsu Kariu : Arcane destructrice ; le shinobi invoque plusieurs dragons de feu pour brûler tous les adversaires présents à l’écran.
En plus de l’ensemble de ses talents naturels, le ninja pourra se servir des différents éléments présents dans le jeu ,comme des engins mécaniques ou organiques.
Histoire de calligraphie
Le jeu est doté de graphismes beaux et bien détaillés, mais on regrettera leur aspect un peu terne, leur manque de pep’s, tout ça… L’architecture des niveaux est par contre très bien agencée, avec des passages dans des grottes, des maisons typiquement japonaises, des bases militaires et des repaires ninja. Les boss sont par contre beaucoup plus colorés ; avec des teintes de rouge, jaune, violet… ils égayent considérablement le jeu. Ces boss sont d’ailleurs très travaillés graphiquement (cfr celui du repaire ninja). Malheureusement leurs mouvements restent très sommaires, ce qui est vraiment dommage pour un jeu qui se veut l’apogée de la saga sur console 16-bits. Par contre, les pouvoirs du shinobi sont magnifiques : les dragons de feu sont vraiment intéressants et les sprites sont énormes. De plus, le héros répond parfaitement aux différents mouvements du joystick, ce qui évite des gros problèmes lors des phases de sauts. Encore bravo à Sega. Enfin, on notera la superbe introduction du jeu qui immerge le joueur dès les premières secondes.
Un air de flûte…
Alors là c’est une réussite ! Les musiques sont agréables, variées, et soutiennent toute l’action du jeu ! Rien à dire. De plus je les ai trouvées exemptes de défauts, tout comme les bruitages variés qui accompagnent coups de sabre, explosions, hurlements, tirs de mitrailleuse, robot qui se déplace, etc. Le héros ne parle pas, mais il crie de façon réaliste lorsqu’il utilise un de ses pouvoirs ; bref que du bon.
À noter surtout la musique d’introduction, qui fait vraiment tout le charme de ce jeu.
Les musique du début sont tous particulièrement réussies, avec beaucoup de compositions se rapprochant de la flûte.
Intérêt
Hum… comme d’habitude pour un beat ‘em all, l’histoire est réduite au minimum, c’est-à-dire éclater le grand ninja méchant qui veut du mal à tout le monde. Il ne faut pas oublier non plus que la durée de vie est assez réduite : on peut finir ce jeu en 2 heures avec de l’habitude. On reste un peu sur sa faim avec ce Shinobi ; on aurait sans doute préféré une fin dantesque avec un final explosif pour clore la saga, mais non, on reste dans du très classique. Dommage, même si ce numéro 3 reste un très grand jeu sur Mega Drive, à essayer de toute urgence.
Graphisme : 8/10
Maniabilité : 9/10
Musique : 10/10
Durée de vie : 6/10
Note finale : 8/10