Shining Force II est un jeu vidéo Megadrive publié par Segaen 1993 .

  • 1993
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Shining Force II

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Si je devais parler d’un RPG sur Sega Megadrive, je parlerais de Shining Force II, Tactical RPG successeur de Shining Force sur la même console. Tout d’abord, il faut savoir qu’il appartient à l’univers des « Shining » (Shining Force, Shining in the Darkness, Shining the Holy Ark, etc.) qui raconte l’immense histoire d’un monde fantastique. Sorti en 1993 au Japon, il mettra quelques mois avant d’arriver en Europe, en 1994.

Scénario

Chronologiquement relié à Shining Force Gaiden III (sur Game Gear), Shining Force II nous offre un scénario qui, bien que linéaire et classique, reste cependant enchanteur, avec ses morceaux de bravoures et ses quelques rebondissements. De plus, il s’ancre dans une histoire encore plus grande qui constitue l’univers des Shining. Vous incarnez Bowie, jeune tête brûlée qui vit dans l’insouciance en compagnie de sa mère et de ses trois meilleurs amis, Sarah l’apprentie prêtresse, Chester le Centaure et Jaha le Nain. Tout se passerait pour le mieux dans le meilleur des mondes si un chasseur de trésor n’était venu arracher les Pierres Sacrées renfermant les pouvoirs de la Lumière et des Ténèbres. A partir de là, des démons font leur apparition et tout va crescendo jusqu’au combat final.

Graphismes et animation

Ils sont tout bonnement impeccables : il y a de la couleur, des sprites énormes lors des phases d’attaque, des personnages tous différents, etc. L’animation, quant à elle, est fluide mais simple. Cela rend un tout homogène qui n’agresse jamais le regard. De plus, dans la plus grande tradition Sega, chacun des personnages est affublé d’un portrait animé utilisé lors des phases de dialogues.

Gameplay

Le jeu se joue sur une carte immense et les combats aléatoires sont quasiment inexistants (rien ne vous empêche, en revanche, de recommencer certains d’entre eux, pour les fans de levelling). Vous aurez le choix entre de très nombreux personnages (plus d’une trentaine dont certains sont cachés) dont les statistiques sont très variées : il y en a de très bons comme de très mauvais. Les batailles sont purement tactiques : chacun son tour, en fonction de son agilité, les personnages et les ennemis se déplacent suivant leur potentiel de mouvement et la qualité du terrain puis attaquent dès qu’ils se trouvent à portée de leur proie. On peut vite se retrouver débordé si l’on fonce dans le tas sans prendre garde aux forces en présence.

Les magies sont particulièrement destructrices à haut niveau, de même que les attaques peuvent vous souffler en un seul coup. Certaines magies et objets sont également là pour augmenter les statistiques des personnages. Tout cela ajoute au côté technique et donc tactique car vous ne pourrez jamais envoyer un seul combattant dans la mêlée, aussi puissant soit-il (sans tricher, hein ?). Les commandes répondent bien, le jeu est simple à prendre en main, ce qui évite des heures d’entraînement et des coups spéciaux dont on ne comprend pas l’origine ni la manière de s’en servir.

Enfin, il faut savoir que chacun des personnages possède une classe différente, ce qui les prédispose dans l’évolution de leurs statistiques et dans les armes qu’ils peuvent utiliser. Tout comme son prédécesseur, Shining Force offre à ses personnages de pouvoir évoluer en changeant de classe, certaines d’entre elles étant cachées.

Thème musical et sons

Shining Force II fait partie de ces jeux Megadrive dont la musique n’agresse pas les oreilles. Bien que les thèmes musicaux soient peu nombreux, il n’en reste pas moins qu’ils sont de très bonne qualité, participant aisément aux différentes phases du jeu. Les bruitages sont assez rares mais participent eux aussi à la construction de l’aventure et aux phases de combat.

Difficulté

Certains passages sont particulièrement ardus, surtout lorsque votre équipe se retrouve encerclée par les ennemis en début de combat. Si vous trouvez le jeu trop facile, il faut savoir que la version US du jeu propose quatre niveaux de difficulté et je ne saurais trop recommander aux débutants de ne pas choisir un niveau supérieur à « Hard » (qui sont « Super » et « Ouch! »). La différence entre les niveaux de difficulté réside dans les statistiques des ennemis ainsi que dans certains de leurs choix tactiques. Tout cela donne un jeu avec une excellente longévité car les combats sont nombreux et la difficulté variable.

En bref

Pour son époque, le jeu est tout simplement génial et ravira les fans de jeux tactiques (ce n’est pas pour rien qu’ils ont réédités le premier du nom sur Game Boy Advance). J’y vais de ma petite larme puisqu’il s’agit de l’un des premiers RPGs que j’ai terminé sur cette plate-forme. Même avec un scénario classique, il arrive à capter l’attention du joueur par ses nombreux petits évènements qui rajoutent à l’ambiance fantastique du monde dans lequel on évolue. Comme tout bon jeu dans le genre, on n’a qu’une seule envie à la fin, c’est de faire la peau à l’être immonde qui est caché derrière tous les évènements intervenant au cours de la quête.

Le troisième opus, sur Sega Saturn, est tout bonnement hallucinant par la richesse de ses trois scénarios. Une série mythique et magique.

Shining Force II