Dans ce deuxième épisode de cette célèbre série de Namco au parfum « bondien » persistant, les deux agents spéciaux Rolling Thunder et Leila sont une fois de plus envoyés en mission périlleuse pour empêcher qu’un cataclysme atroce ne s’abatte sur l’humanité. L’ennemi, un chef terroriste nommé Gindo, a réussi à s’emparer des moyens de communications mondiaux et se prépare à diffuser de fausses informations, des rumeurs de conflits et à monter de toutes pièces de tensions internationales fictives de manière à provoquer une conflagration globale (Tiens, ça ressemble à Tomorrow never dies tout ça !)
Le jeu se déroule de manière classique en vue de profil. L’agent Rolling Thunder, accompagné ou non de l’agent Leila, doit traverser les différents stages en abattant tous les malandrins qui tentent de stopper son infiltration. Assez fréquemment, on aperçoit des balcons ou des plates-formes surélevées sur sa route. Il est possible de se hisser sur ces plates-formes pour éviter un assaut massif d’ennemis au « rez-de-chaussée » ou, au contraire, pour aller chercher noise à ceux qui se trouvent à cet endroit et qui, généralement, balancent des grenades dans votre direction. Attention cependant aux ennemis qui, tout comme vous, peuvent sauter ou redescendre d’un niveau ! Un peu partout se trouvent également des portes que les deux agents peuvent ouvrir. La plupart ne servent à rien (sauf à vous planquer d’un projectile qui vous arrive droit dessus !), mais certaines renferment des bonus d’énergie ou des munitions supplémentaires. Les munitions sont en effet en nombre limité dans Rolling Thunder, et il ne sera donc pas question de mitrailler à tout-va. Quelques armes supplémentaires (mitraillette, lance-flammes et fusil à plasma) seront également au menu pour flinguer du terroriste avec classe.
Réalisation technique :
Rolling Thunder II a vieilli techniquement. Les graphismes sont assez détaillés mais sont dotés d’un style particulier, plutôt original mais à vrai dire peu plaisant. Même remarque pour les sprites, de grande taille mais pas très crédibles (Rolling Thunder a l’air d’un épouvantail monté sur échasses et ses adversaires ne sont ni très originaux ni très variés). Quant à la palette de couleurs, elle fait la part belle aux teintes flashy ou au contraire, aux colorations ternes, mais elle ne fait en tout cas jamais dans la demi-mesure. Pour en revenir aux deux personnages principaux, ils sont un peu raides, non seulement dans leurs mouvements mais aussi dans la manière dont on les contrôle. Sans être vraiment nuisible, la jouabilité est néanmoins sujette à quelques couacs un peu ennuyeux, le moindre d’entre eux n’étant pas l’impossibilité de tirer tout en sautant. Pour terminer, la bande sonore ne laisse aucun souvenir, ni en bien ni en mal.
En bref : 14/20 : Malgré son grand âge et sa réalisation un peu désuète, Rolling Thunder II n’en reste pas moins un jeu d’action bien ficelé et surtout, jouable à deux simultanément. Bien que les parties en duo n’apportent pas d’interactions réelles entre les deux joueurs, les jeux d’action hormis les beat them up qui se jouent à deux sur megadrive sont suffisamment rares pour que l’on accueille positivement celui-ci, qui ne possède en outre aucune réelle tare rédhibitoire qui nuirait au plaisir pris à cartonner du terroriste. Attention néanmoins à sa difficulté très corsée !