Rocket Knight Adventures est un jeu vidéo Megadrive publié par Konamien 1993 .

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Test du jeu vidéo Rocket Knight Adventures

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Alors pour mon test, j’ai choisi un petit bijou de Konami, qui m’a fait passer des dizaines d’heures devant ma MD :

ROCKET KNIGHT ADVENTURES

Producteur : Nobuya Nakazato (également producteur de la série a succès CONTRA)

1993… Quelle époque pour le jeu vidéo, ce que beaucoup nomment l’âge d’or de ce média, avec la grande rivalité qui fait figure de 1ère guerre mondiale des jeux vidéos : SEGA / NINTENDO… Même si le plombier à la pilosité sous-nasale très développée avait plus de popularité, Sega ne lâcha rien, et affûta ses armes tranquillement pour porter un grand coup a Nintendo… avec succès.

Des véritables hits comme Sonic, Streets of Rage, Super Monaco GP…

A ce moment, Konami se prit d’attache pour la firme au hérisson, et décida de mettre le paquet pour offrir a SEGA une vraie mascotte Konami, un perso agréable et haut en couleurs facilement identifiable, le tout dans une aventure inoubliable…

Ce jeu fut Rocket Knight Adventures.

Comme vous l’aurez deviné, RK Adventures est un jeu d’action et de shoot, dans lequel on dirige un… opossum en armure armé d’une épée qui peut lancer un rayon assez court… mais dans son équipement se trouve l’ENORME originalité du gameplay : sur son dos, Sparkster de son vrai nom, possède 2 fusées qui lui permettent d’avoir un boost et de prendre son envol d’une manière assez fulgurante !!!

Le top, c’est que cette particularité est vraiment exploitée, le level design est vraiment conçu en mesure des fusées de Sparkster : endroits en hauteur inaccessibles sans un saut fusée, ricochets contre les murs pour atteindre des interstices… et d’autres trouvailles extrêmement ingénieuses qui montrent à quel point Konami a peaufiné son bébé : je pense notamment au 2ème niveau qui se déroule sur le toit d’une forteresse volante, où on doit user du jetpack pour se propulser de mât en mât et lutter contre le vent, tout en pourfendant des ennemis au passage !!! Terrible !!!

De plus, le boost de Sparkster est aussi une puissante attaque qui s’intègre parfaitement dans le jeu, je vous assure qu’il n’y a rien de plus jouissif que de foncer sur les tanks ennemis a toute berzingue !!!

Ennemis, qui, d’ailleurs, sont en majorité des… cochons !!! Eh oui, c’est une armée de porcs qui envahit la radieuse contrée de Sparkster, menée par un général cochon qui dirige les opérations….mais pour parvenir à ses redoutables desseins, l’empereur cochon a comme bras droit un ennemi peut être plus redoutable que lui même : le chevalier noir, penchant du coté obscur de la force, et doté du même équipement que Sparkster… à noter que le combat final contre le chevalier noir, a grand coups de jetpack de tous les côtés, est fabuleux !!!

Abordons un peu les graphismes:comme vous pouvez le constater, ils sont fins et détaillés, Konami a vraiment bossé dur pour nous offrir ce qui se faisait de mieux en 1993. Regorgeant de petites animations drôles, le titre se laisse regarder comme un véritable dessin animé… La vitesse n’est pas en reste, l’animation ne connaît AUCUN ralentissement, et ce malgré la vitesse hallucinante de certains levels, ou de la présence de sprites de sous-boss ENORMES !!! Konami s’est même payé le luxe d’implémenter un effet de réflection, réputé impossible a exécuter sur le hardware MD !!! Même sur SNES cet effet était peu utilisé, car il consomme de nombreuses ressources… Pour vous rendre compte comme l’exploit est grand, sachez que même sur PS1 cet effet spécial n’a pas été souvent utilisé pour les mêmes raisons… A ma connaissance, il n’apparaît que dans Crash Bandicoot 3 (mais il est vrai que c’est peu comparable, CB3 étant en 3D…) et ce sans aucune baisse de framerate !!!

Quand au déroulement du jeu, sachez que s’il ne bouleverse pas les plus grands poncifs du genre, l’originalité et la variété de certains levels témoigne d’une grande recherche chez Konami… Certes, on n’évite pas l’écueil niveau / sous-boss / niveau / boss, mais la manière de traverser ces niveaux diffère… Vous aurez par exemple droit à des vrais niveaux de shoot them up a la R-Type, à un niveau sur un chariot, et même, vers la fin du jeu, à un combat entre 2 robots géants, l’autre étant manipulé par Axl Gear, alias le chevalier noir !!! D’autres surprises vous attendent encore dans ce jeu…

La musique n’est également pas en reste, tantôt héroïque, tantôt drôle comme un jingle de dessin animé, parfois inquiétante (quelques morceaux de techno sont présents dans le soft, et sont très reussis !) insuffle à cette aventure un accompagnement de qualité remarquable, indissociable de l’aventure…

Pour finir, il y a peu de reproches à faire a cette merveille, mais il en existe néanmoins :

La difficulté du soft, même si elle est bien dosée, pourrait à force agacer à cause d’une profusion de sous-boss assez conséquente… En effet, attendez-vous à pester, car il y a parfois jusqu’à 4 sous-boss par niveau, et je ne parle pas des boss qu’il faut abattre en plusieurs parties (tête, puis bras, puis jambes…) mais malgré tout, les boss ne sont pas insurmontables, et s’ils réclament quelques vies pour saisir le truc, cela devient assez intuitif par la suite…

Quant à la maniabilité, si en général elle est satisfaisante, on ne peut s’empêcher de remarquer une certaine latence dans les phases de shoot, parfois assez préjudiciables lorsqu’il s’agit de se faufiler entre boulettes et ennemis… De même que certains boosts en diagonale ne sont pas toujours évidents a réaliser… Elle demande un peu de pratique pour parvenir a maîtriser l’opossum épéiste…

En conclusion, Rocket Knight est une véritable merveille de gameplay, de créativité, et on ne peut que regretter qu’il n’ait pas accédé a un statut de mascotte chez Konami… Malheureusement, la firme n’a pas poursuivi les aventures de ce petit bonhomme, pour des raisons obscures… Il semblerait qu’il ne correspondait pas trop avec Konami, qui a axé sa politique de jeux sur des horizons plus modernes lors de l’arrivée des 32 bits…

RKA a malgré tout eu droit à une suite, plutôt une préquelle, qui est également sorti sur SNES, mais celle-ci m’a largement moins convaincu que le 1er épisode… Mais ceci sera l’occasion d’un autre test !

Pour les amateurs de trivias, sachez que Sparkster est apparu à de nombreuses reprises dans des jeux Konami : Snatcher, Ganbare Goemon 2 SNES, Contra Shattered Soldier sur PS2… En tant que PNJ, malheureusement…

L’intro du jeu, ainsi que les écrans de présentation des niveaux, sont différents de la version euro, impossible de savoir pourquoi ???

Définitivement un must !

And the story goes on…

Rocket Knight Adventures