Rambo III est un jeu vidéo Megadrive publié par Segaen 1989 .

  • 1989
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Rambo III

2/5 — Presque bien par

Rambo, retraité dans un monastère thaïlandais, est invité par le colonel Trautmann à participer à une mission secrète en Afghanistan, alors sous la botte de l’Armée Rouge. Bien entendu, Rambo refuse et bien entendu, Trautmann se fait capturer par les méchants communistes. Alors, Rambo n’est pas content, vu qu’Appolo était son pote et avec Cash, il décide d’aller à Copland pour buter Wesley Snipes dans le futur. Euh…j’ai du m’égarer quelque part, mais les synopsis mettant en scène le vieux canasson italien ont souvent tendance à avoir de vagues airs de parenté. Allez, on respire, on se relaxe, on répète quelques mantras philosophiques de ce bon vieux Sylvestre, comme « Pour vaincre la guerre, il faut devenir la guerre » ou encore « C’est quoi ? Une lampe bleue. Et ça fait quoi ? Du bleu. ». Voilà, ça y est. Je reprend donc : il s’agit bien évidemment d’un méchant commandant russkof que Rambo va aller désouder dans les montagnes avec l’aide des – encore sympathiques pour le cinéma de l’époque – des moudjahidins afghans.

On dirige donc, en vue trois-quart aérienne un petit Rambo jaunâtre avec une grosse tête dans des décors sommairement arides et on abat des hordes de soldats soviétiques et de commandos spetnatz. Non, en fait, il y a tout de même quelques micro-objectifs, comme délivrer un espion ou faire sauter des caisses de matériel soviet. Mais la superficie des niveaux étant assez faible, l’action se résume le plus souvent effectivement à dézinguer tout ce qui ne porte pas un bandana et des cheveux mi longs. Rambo dispose de munition en quantités illimitées, mais peut aussi utiliser son couteau de combat, les rares munitions de l’arc lance-roquettes disponibles ou des détonateurs bien pratiques pour faire exploser un mirador ou une porte blindée. Sega a prévu la possibilité de jouer à deux, alternativement. Le challenge réside donc dans le fait de marquer davantage de points que son adversaire, ce qui n’est pas évident vu l’unique vie dont on dispose pour arriver au bout du jeu (on dispose certes de nombreux « continue » mais pour les points, c’est alors râpé…

Réalisation technique :

La bande sonore est insignifiante, les explosions sont kitch à mourir, mais en y réfléchissant bien, bon gré mal gré et si on se replace dans le contexte technique de l’époque, l’ambiance de ce célèbre film d’auteur était bon gré mal gré plus ou moins correctement retranscrite. On mettra par contre en évidence les affrontements contre les boss, où le barbouze au regard si doux est visualisé de dos, et où il faut détruire, à l’aide du célèbre arc lances-roquettes un hélicoptère ou un char soviet. A défaut d’être excitantes, ces séquences ont le mérite d’être admirables techniquement, surtout compte tenu du fait que Rambo III était l’un des premiers jeux à voir le jour sur Megadrive.

En bref : 09/20 :

Mercs en moins bien ? Il y a un peu de ça, à vrai dire. Très démodé techniquement, manquant de variété dans l’action et de séquences mémorables (à l’exception, comme expliqué, des duels contre les boss), Rambo III a du mal à s’imposer face à ses quelques concurrents directs et encore plus, face à l’ensemble des jeux d’action de la Megadrive. Soyons néanmoins tolérants : il n’est plus tout jeune, le père Sylvestre, l’ambiance demeure assez fidèle à celle du film et aligner des soldats ennemis fait tout de même partie des petits plaisirs de l’existence qui ne se refusent pas

Rambo III