Encore un jeu à licence, et signé par Acclaim en plus, grand spécialiste devant l’éternel de l’exploitation peu inspirée des célébrités du cinéma et de la TV. Predator II ne part donc pas gagnant dans la vie. Cependant, il ne s’agit pour une fois pas d’un jeu d’action traditionnel mais plutôt d’un clone de Mercs. On y dirige le flic d’élite incarné par Danny Glover, l’officier Michael Harrigan, et l’objectif est de secourir un certain nombre d’otages dans chaque level inspiré du film (bas-fonds urbains, sommets des grattes-ciels, égouts, abattoir, vaisseau des Predators, etc.). Au départ armé d’un simple pistolet, Harrigan pourra récupérer plusieurs autres armes, comme un fusil à pompe, une mitraillette ou des grenades ainsi que, dans les derniers niveaux, des armes de Predator comme les disques rotatifs ou l’épieu. Les otages sont disséminés à travers tout le stage, mais des flèches indiquent toujours la direction à suivre et on ne risque pas vraiment de se perdre en chemin.
Une fois tous les otages délivrés, il ne reste plus qu’à gagner la sortie du niveau le plus rapidement possible. Des légions de voyous, dealers et hommes de main à pied, en moto ou en voiture arrivent en nombre infini. Il est donc vain d’espérer les abattre tous, et mieux vaut cavaler vers les otages qui, eux, sont sous le coup d’une menace bien plus redoutable. En effet, le Predator veille au grain et son célèbre viseur avec les trois points rouges se balade lentement à travers le stage, avec pour seul objectif de transformer les otages en petits monticules de boyaux fumants. Un seul otage tué et la partie est perdue.
Réalisation technique :
Les clones de Mercs sont rarement des réussites graphiques mais avec Predator II, on touche le fond. Les décors sont sombres et grisâtres, les ennemis humains sont minuscules et difformes, tandis que les plus imposants (voitures, hélicoptères, …) sont simplistes. Leur côté rondouillard et flashy tranche d’ailleurs avec les décors. Au final, il n’y a que deux trucs sympas à noter dans Predator 2 : les boyaux des otages qui traversent furtivement l’écran (même si c’est généralement annonciateur d’un game over rapide) et la tronche de phacochère mal rasé du Predator qui apparaît tout aussi furtivement sur le côté droit de l’écran quand on trace vers la sortie. Pour le reste, on ne peut pas dire qu’on soit à la fête : effets spéciaux cheap, ambiance sonore énervante et jouabilité chaotique qui fait que l’on a vite tendance à tirer partout au lieu d’essayer de viser.
En bref : 07/20
Un médiocre clone de Mercs, moche et peu maniable, où même l’atmosphère laisse à désirer. La recherche des otages n’apporte rien au gameplay et on s’ennuie très vite. Dommage que cette sympathique licence n’ait pas été mieux exploitée.