Shoot them up un peu oublié aujourd’hui, Phelios est surtout intéressant par l’environnement dans lequel se déroule l’action. Un univers qui change agréablement des froides étendues galactiques puisqu’il s’agit du monde de la mythologie grecque, revu et corrigé par les Japonais. Ainsi, Artémis, rétrogradée pour l’occasion au rang de simple princesse, a été enlevée par Typhon (qui semble être une sorte de mage encapuchonné et non le monstre idiot à tête de serpents vaincu par Zeus). Ce dernier s’est emparé de nombreux temples dédiés aux dieux et a levé une armée de monstres et de créatures mythiques pour se protéger. Et donc, Apollon, monté à dos de Pégase, va partir au secours d’Artémis (sa sur ou sa fiancée ? Au point où on en est ) armé de sa célèbre épée magique qui tire des projectiles. Outre le fait d’éliminer un à un les démons à la solde de Typhon, Apollon devra aussi récupérer la légendaire épée Phelios, l’unique arme capable de vaincre Typhon. Hésiode s’en retournerait dans sa tombe
Réalisation technique :
La plupart des adversaires sont moches ou plutôt, ont un look enfantin qui tranche un peu avec le style austère de la plupart des décors. Les squelettes lanceurs de hache par exemple, semblent tout droit tirés d’un épisode 8-bits de Zelda ! Ces mêmes décors oscillent perpétuellement entre des teintes sombres pour certains, et des colorations pastel surprenantes pour les autres, qui empêchent Phelios de se doter d’une identité graphique uniforme. Certains d’entre eux valent pourtant le coup d’il (quand on quitte le premier temple et qu’on survole la région environnante, par exemple) et les boss, tous tirés de la mythologie grecque (la Méduse, les Grées ) sont réussis dans l’ensemble. Ils sont de belle taille, relativement impressionnants mais surtout, ils changent des sempiternels croiseurs amiraux et autres monstruosités larvaires spatiales. Le scrolling est fluide, assez lent ou très rapide suivant les levels, mais souffre d’occasionnels ralentissements en cas de surcharge à l’écran. Au niveau du choix des armes, c’est assez limité : power-up peu nombreux et pas vraiment impressionnants, upgrades de rapidité, deux simples modules de soutien (ici sous la forme de petites étincelles de lumière), placés en parallèle de votre cavalier volant : on ne peut pas dire que Phelios soit vraiment prodigue au niveau des bonus et des possibilités de tir. Apollon peut cependant concentrer son énergie dans son épée pendant quelques secondes, et lancer un énorme projectile.
En bref : 9/20 :
En dépit de son atmosphère originale, Phelios n’est vraiment pas un shoot them up de premier choix. Lent, doté d’une réalisation graphique assez douteuse, et ne provoquant guère d’excitation, seul le challenge assez élevé proposé par Phelios pourra séduire les amateurs du genre. Sauf si vous aviez souhaité de toute éternité piloter un cheval volant, tournez vous plutôt vers les excellents shoot them up plus « classiques » dont la Megadrive ne manque certainement pas.