Olympic Gold fut le jeu officiel des 25ème jeux olympiques de l’histoire moderne qui, pour mémoire, se déroulèrent à Barcelone en 1992. Il fut également le premier soft du genre à bénéficier de la licence officielle des Jeux Olympiques. Cette faveur accordée par le C.I.O. se ressent cependant plus par l’utilisation répétée du logo officiel dès que l’occasion s’y prête que par une quelconque fidélité à l’actualité sportive de l’année 92. Les athlètes, venus de 8 pays (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Espagne, Etats-Unis, Japon et Russie) sont en effet totalement fictifs. Néanmoins, US Gold a eu la bonne idée de les doter de caractéristiques différentes, et leurs performances ne seront donc jamais complètement aléatoires. Tel ou tel sportif sera davantage performant dans une discipline en particulier et beaucoup plus médiocre dans une autre. De plus, la nationalités des sportifs influeront aussi sur leurs performances. Telle nation sera globalement composée d’athlètes accomplis dans le sprint, mais beaucoup moins remarquables dans la natation et ainsi de suite. Un bon point pour cette compétition, qui fait dès lors preuve d’un minimum de cohérence dans les résultats affichés à la fin de chaque épreuve.
Ces fameuses épreuves sont au nombre de 7 : le 100 mètres-sprint, le 110 mètres-haies, le lancer du marteau, le tir à l’arc, le 200 mètres en nage libre, le plongeon et le saut à la perche. La tactique adéquate pour faire le meilleur score dans la plupart de ces disciplines n’étonnera pas ceux qui une longue habitude des simulations d’athlétisme sur écran. Pour le sprint par exemple, il s’agira toujours de martyriser les boutons du pad selon un rythme précis, avec évidemment la technique qui consiste à s’aider d’un bic ou d’un crayon, et permet de gagner vingt courses d’affilée sans se fatiguer (et accessoirement, de racheter un nouveau pad juste après… !). Toutes les épreuves ne sont cependant pas aussi primitives. Le 110 mètres-haies vous obligera également à sauter au bon moment pour ne pas perdre une seconde à vous prendre les pieds dans la barrière ; le lancer du marteau réclamera que vous larguiez l’objet au bon moment, et le saut à la perche vous demandera non seulement de bousiller le pad pour gagner de la vitesse mais aussi d’appuyer sur un autre bouton au bon moment pour planter la perche et d’appuyer encore une fois pour la lâcher au moment crucial. La natation fonctionne comme le sprint, si ce n’est qu’il faut aussi penser à repartir en sens inverse une fois arrivé au bout de la piscine olympique et à tenir compte d’un compteur symbolisant la fatigue du nageur. Le tir à l’arc est une épreuve de précision et de rapidité, tandis que le plongeon vous demandera de fastidieuses manipulations de la croix directionnelle et des boutons pour réaliser le saut de l’ange le plus académique possible.
Réalisation technique :
US Gold s’est pour une fois arrangé pour offrir un travail de bonne facture : les athlètes sont de grande taille, leurs mouvements sont bien réalisés et d’un réalisme appréciable et la bande sonore, discrète, remplit son office en toute simplicité. Il est simplement dommage que tous les athlètes aient la même tronche : on a un peu l’impression d’assister aux olympiades de l’armée des clones. Inutile de chercher bien loin au niveau de la jouabilité : suivant les épreuves, elle est accessible à toute créature plus dégourdie que le hamster domestique, ou au contraire, nécessite une parfaite maîtrise des combinaisons de touches à effectuer. Dans un cas comme dans l’autre, le jeu ne présente pas un intérêt énorme sur le long terme. Le sprint ou la nage libre sont immanquablement remportées par le participant dont les doigts sont le moins en bouillie au moment visé. Quant au plongeon ou au saut à la perche, il est quasiment impossible de louper son coup une fois la technique bien assimilée.
En bref : 11,5/20
Pratiqué en solo, Olympic Gold n’est peut-être pas l’activité la plus hyper-intéressante qui existe mais il s’agit d’un passe-temps idéal pour une après-midi entre potes, à essayer d’exploser chaque nouveau record établi, d’autant plus que sa réalisation est tout à fait convenable. Malheureusement, comme pour tous les jeux de ce type, le gameplay parfaitement primitif ou au contraire beaucoup trop exigeant au niveau précision, n’offre pas un challenge très fin. Les épreuves n’étant guère nombreuses, on en fait rapidement le tour. N’étant pas particulièrement amateur de performances sportives, mes préférences personnelles iront plutôt vers des compétitions plus fun et fantaisistes, comme California Games ou Aquatic Games. Néanmoins, dans le domaine de la compétition sportive « réaliste », Olympic Gold reste tout de même une référence sur 16-bits.