Sacré meilleur jeu de plates-formes occidental disponible sur Super Nes, Mister Nutz n’apparut qu’un an plus tard sur la console rivale. Mister Nutz est un jeune écureuil sans peur et sans reproches, qui décide un beau jour de s’improviser héros animalier. Le yéti, qui vit au pôle nord, veut geler le pays de Nutz afin d’y installer toute sa tribu de gros pleins de poils. La cause semble juste, importante et potentiellement rémunératrice en fruits secs, aussi Nutz n’hésite-t-il pas une seule seconde à partir à l’aventure.
Mais la route est longue jusqu’au pôle nord et le rongeur traversera des régions champêtres, cavernes volcaniques, montagnes enneigées et même la maison d’une sorcière où il découvrira à ses dépens qu’un écureuil est décidément très petit. Chacun de ces stages est peuplé par de petites créatures enchantées (petites pommes sauteuses, épouvantails, oiseaux, taupes,… l’habituelle faune inoffensive des jeux de plates-formes pour enfants).
L’écureuil peut sauter sur ses ennemis, les expédier hors de son chemin d’un coup de queue tournoyant et les bombarder avec les noisettes qu’il glane à travers les stages.
Malgré l’apparente linéarité des stages, ces derniers ont la particularité d’être très étendus. On y trouve de nombreux coins et recoins truffés de bonus en tous genres (munitions noisettes, pièces d’or pour le score, énergie supplémentaire), et il sera moins évident qu’il n’y paraît de terminer le jeu avec un score de 100%. Quelques niveaux obligent de toute façon à explorer l’endroit en profondeur afin d’actionner des interrupteurs qui débloqueront certains passages ou de récupérer un objet vital pour la suite du jeu. Curieusement, alors que Mister Nutz ne semble pas fondamentalement original (les adversaires, les bonus et les paysages traversés correspondent en tous points à ce qu’on attend d’un jeu de plates-formes classique), il n’en reste pas moins un soft d’une qualité exceptionnelle.
Réalisation technique :
Ce portage Megadrive fait pratiquement aussi bien, à un cheveu près, que la version Super Nes, et dieu sait combien cette dernière était réussie ! On remarque bien des dégradés de couleurs un chouïa moins probants dans les décors d’arrière-plan, une instrumentation des mélodies un soupçon moins féérique, mais dans les deux cas cela reste une véritable prouesse pour la Megadrive, qui nous avait plutôt habitués aux décors granuleux et aux musiques stridentes. Les autres éléments (scrolling, mouvements des personnages, maîtrise de l’écureuil) sont identiques à la version de référence, c’est-à-dire parfaits.
En bref : 18/20
Les fans de la Megadrive peuvent sabrer le champagne : avec cette version pratiquement identique à celle de la console rivale, c’est à un des meilleurs jeux de plates-formes qui soit qu’il peuvent à présent jouer. Mister Nutz est un des rares exemples du genre à rester tout à fait classique, sans rien présenter de férocement original dans son Gameplay mais dont on ne parvient pas à décrocher tant il est bien construit, fun et irréprochable techniquement. Long, enchanteur et truffé de lieux secrets à découvrir, Mister Nutz, l’écureuil britannique est, comme qui dirait, un jeu de plates-formes… japonais.