Mighty Max (The Adventures of Mighty Max) est un jeu vidéo Megadrive publié par Oceanen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Mighty Max (The Adventures of Mighty Max)

1/5 — Bof… par

PAF ! Un coup de vieux en pleine gueule ! Un logo Ocean suivi du titre du jeu, Mighty Max. Deux choses que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître !

Alors pour toi, djeunnz qui te demandes de quoi je parle, Ocean est une boîte de jivés aujourd’hui disparue, à la réputation en dents-de-scie. Et Mighty Max une ligne de jouets dont j’avais quasiment toute la collection étant gamin. C’était des espèces de têtes de monstres qui s’ouvraient en deux pour révéler un véritable petit monde avec des tas de petites figurines à l’intérieur, et ça avait une certaine gueule sur l’étagère de ma chambre.

Bref, c’est empreint de nostalgie que je démarre le jeu, et croyez-moi qu’il ne fait pas toujours bon s’émouvoir.

MAX ET COMPAGNIE

Max est un gamin doté d’une casquette magique, qui lui permet de voyager entre les dimensions en passant par les fenêtres de sa maison. Si déjà vous trouvez le concept too much, attendez de voir la suite. Au gré de ses voyages, le mioche a rencontré des tas de bestioles et s’est lié d’amitié avec deux d’entre elles, un chevalier costaud mais simplet et un hibou qui parle, oui monsieur.

Mais il s’est aussi fait un paquet d’ennemis, et sa Némésis Skull Master, un tyran interdimensionnel squelettique fringué en empereur romain, Skull Master donc, a décidé d’emmerder Max en bloquant l’accès à toutes les fenêtres. Par contre lui continue à s’en servir, notamment pour transporter ses armes de destruction massive (accord unilatéral, on connait ça aussi). Max et ses deux potes parviennent tout de même à trouver un moyen pour voyager et se mettent à la recherche des armes.

ACTION, RÉACTION

Mighty Max (selon l’écran-titre, ou The Adventures of Mighty Max selon la jaquette) est un jeu de plates-formes/aventure étalé sur cinq mondes. Au départ vous ne pouvez en choisir que deux, le volcan ou la base spatiale, mais une fois ces deux-là bouclés vous aurez accès aux trois autres, à savoir une jungle, un ziggourat inca et des cavernes à moitié inondées.

Mais commençons par le commencement voulez-vous (et si vous voulez pas c’est pareil, c’est moi qui écris), vous devez d’abord choisir quel perso vous voulez jouer entre Max, sa copine style Alice au Pays des Merveilles mais brune, ou son pote moitié surfer cool moitié mécheux gratteux. En dehors du design cela n’a aucune importance, puisque les trois gamins sont absolument identiques sur le fond.

Place ensuite à l’exploration des niveaux. Il n’y a pas de boss comme dans un traditionnel platformer (on peut même pas latter Skullmaster ou le Lava Lord), à la place il faudra détruire la machine de mort planquée dans le niveau et s’enfuir par l’espèce de mini trou noir qui ne s’ouvre que lorsque vous avez détruit la machine dont je viens juste de parler, suivez un peu dans le fond.

Max, ou qui que vous ayez choisi, saute au moyen d’un bouton et tire avec un second, le troisième ne servant à rien. Par contre je me souviens déjà plus de l’ordre, mais ça doit être A pour le saut et B pour le tir. Bah de toute façon vous vous en apercevrez bien vite.

Histoire d’être vraiment complet, et croyez bien que je me force, il vous faudra ramasser des tas de cochonneries durant votre périple : des anneaux, des diamants ou encore des boules. Ceci vous permettra de restaurer votre santé, d’invoquer le colosse chevalier dont j’ai parlé plus haut ou juste d’accroître votre score. En cherchant bien, vous trouverez aussi une ou deux vies supplémentaires. Sisi, cherchez bien. Non pas là, t’es froid là.

DEMAIN J’ARRÊTE

Y’a des jours où faut pas me faire chier, et y’a des jours tous les jours. Et pourtant qu’est-ce que je me suis fait chier sur ce jeu…

Déjà jouer à un jeu par pure nostalgie d’enfance, c’est une stupidité que je ne suis pas près de réitérer. Parce que pour être honnête, la teneur du scénario du jeu n’a d’égal que l’incroyable manque de charme des personnages principaux.

Ensuite les graphismes sont indignes d’une Vectrex. Les décors sont fades et moches, les sprites petits et moches aussi, les couleurs ternes et moches encore.

Mais passe encore… Les animations sont raides au possible, la bande-son aussi entraînante qu’un air d’accordéon au bal-musette à mémé, mais pourquoi pas, je suis pas difficile.

Les sauts du héros relèguent les lois de la gravité au rang de détails, ses tirs sont aussi efficaces qu’un cataplasme sur une jambe de bois (c’est fou ce que je parle vieux dans ce test), et il faut supporter toutes ces errances de jouabilité infâmes pendant les cinq niveaux mal foutus d’un jeu totalement soporifique. Il faut supporter les bugs de collision qui font qu’on traverse certaines plates-formes et pas d’autres, ou qu’on se fait toucher sans s’y attendre. Mais surtout, il faut supporter l’incroyable chiantitude (ben quoi, y’a que Ségolène qui a le droit d’inventer des mots ?) d’un jeu où il ne se passe rien, un jeu dont on ne peut même pas dire si on aime ou si on n’aime pas. C’est juste qu’on ne ressent rien.

Bilan, on éteint la console ou l’émulateur avec le cerveau atrophié et l’œil torve, un filet de bave au coin de la lèvre. On regarde l’heure, et on se demande qui nous a volé dix minutes de notre vie sans même qu’on s’en rende compte. Et on va jeter ces horreurs qui prennent la poussière sur l’étagère.

Mighty Max (The Adventures of Mighty Max)