Dans le monde post-apocalyptique de Last Battle, la violence et la barbarie dominent les restes épars de la civilisation. Des bandes d’assassins à demi sauvage font régner l’arbitraire et la violence sur les rares communautés humaines qui subsistent. Tout semble perdu, mais un guerrier légendaire, nommé Aarzak, se lève pour changer tout cela et ramener la paix sur le monde. Héritier des plus grands maîtres chinois, il n’a qu’un seul but et qu’un seul idéal : combattre et détruire les forces du mal. Empreint de ces grands principes, Aarzak ne tarda pas à infliger de cruels dommages aux hordes d’oppresseurs et à accomplir sa mission sacrée. C’est alors que trois redoutables guerriers au service du mal se dressèrent à leur tour sur la route d’Aarzak. Notre héros parvint à terrasser deux d’entre eux sans difficultés mais le troisième, le plus lâche et le plus cruel d’entre tous bien entendu, s’empare d’Alyssa, la compagne d’Aarzak. Loin d’être découragé, Aarzak n’en aura que plus de détermination à transformer le troisième larron en petit de viande hachée gémissant et implorant une grâce qu’il n’obtiendra jamais.
Plus prosaïquement, on dirigera Aarzak sur une carte, à travers une multitude de niveaux très courts qu’il faudra franchir en tuant tout le monde. Certains niveaux consistent d’ailleurs en une simple arène dans laquelle il faudra terrasser une grosse brute plus solide que les autres. En matière de prouesses martiales, Aarzak est un peu limité puisqu’il se contente juste de filer des coups de savates et des coups de poing debout, en sautant et en se baissant. Dans la plupart des cas, cela suffit amplement puisque les ennemis sont expédiés hors de l’écran d’une simple pichenette.
A noter que Aarzak est un grand gaillard musculeux qui, dans la petite intro, explose sa chemise en tendant ses muscles, que l’univers (désertique) et ses habitants (punks) évoqueront pas mal de choses aux habitués de la jap’animation, et que le héros, lorsqu’il latte un boss, le fait exploser sous ses coups après que le corps du malheureux ait commencé à se déformer et à être envahi de petits bubons disgracieux…
Bon, je crois que tu peux reprendre ton vrai nom, Ken, personne n’est vraiment dupe… !
Réalisation technique :
Que peut-on attendre techniquement d’un jeu d’action de 1989 sur Megadrive ? Pas grand chose, à vrai dire. Si les sprites de Last Battle sont d’une taille honorable, on ne rencontre que très peu d’ennemis différents, et les décors, sensés rendre toute la dureté d’un monde détruit par un holocauste nucléaire, rendent surtout une impression terne et sans imagination. L’animation est un peu ridicule : on éprouve beaucoup de difficultés à s’attacher à ce héros qui se bat comme un vieux jouet de fer blanc, sans compter les réactions plutôt ridicules de ses adversaires, qui sont expédiés hors de l’écran comme si ces misérables petites baffes avaient réellement pu leur faire du mal. On ne s’attardera pas outre mesure sur une qualité sonore tristement insignifiante qui est à la grandeur musicale ce que le kebab est à la haute gastronomie. Ce serait une perte de temps, vu tout le mal qu’il y a à dire de la jouabilité : non que Aarzak réponde mal aux commandes (vu le peu qu’il a à assimiler en matière de combat ce simplet, ce serait un comble !) mais le jeu est d’une lenteur tellement désespérante, le recul que l’on subit lorsqu’on se prend des dégâts est tellement illogique et frustrant, et les sauts du personnage sont tellement patauds et ridicules qu’il y a là de quoi anéantir le faible intérêt que pouvait représenter Last Battle en soi.
En bref : 04/20
Moche, lourdaud, pas le moins du monde passionnant, Last Battle ressemble à un brouillon de jeu d’action 16-bits. Le principe est aussi primaire et limité que celui des jeux du genre sur plan de déplacement unique des 8-bits, sans même proposer le côté charmant et original d’un Captain Silver ou d’un Black Belt. Sosie de Ken le Survivant ou pas, Last Battle est intrinsèquement dépourvu du moindre intérêt.