Jungle Strike est un jeu vidéo Megadrive publié par Electronic Artsen 1993 .

  • 1993
  • Action

Test du jeu vidéo Jungle Strike

4/5 — Exceptionnel ! par

Après le franc succès récolté par Desert Strike, il était prévisible qu’Electronics Arts envisage une suite à son plus grand succès de l’année 92. Pas de surprises au niveau du scénario : on prend les mêmes et on recommence ! Ibn Kilbaba, le fiston du dictateur moyen-oriental qui s’était ramassée une monumentale râclée dans le premier épisode, a décidé de se venger des Etats-Unis et projette de déclencher une opération terroriste de grande envergure sur le territoire américain. Son allié de circonstance est le narco-trafiquant Carlos Ortega, qui possède ses propres raisons d’en vouloir aux USA. L’état major n’a plus qu’à tirer de sa retraite le meilleur pilote d’hélicoptère de l’US Army, et à l’envoyer en mission pour préserver la liberté, la démocratie et le Cheeseburger à 1$. Jungle Strike suit rigoureusement le même principe que Desert Strike, à savoir une succession de missions stratégiques dans une zone de guerre délimitée. Les missions devront être menées avec précision, sans la moindre erreur : liquidez un témoin vital ou des soldats alliés et il ne vous restera plus qu’à recommencer l’entièreté de la mission. En cours de mission, il sera également possible de délivrer de nombreux otages détenus par les ennemis, et il faudra à nouveau veiller continuellement à ne pas tomber à cours de carburant ou de munitions. Des barils de carburant et des caisses de munitions sont disséminées à travers la zone dévolue à chaque mission et leur position est indiquée sur la carte d’état-major accessible à tout moment.

La principale différence apportée par Jungle Strike réside dans l’atmosphère des missions. Oubliez les sables éternels du Golfe, l’action prendra cette fois place dans dans des décors plus variés : zones urbaines, jungles, zones marécageuses, . Par exemple, le premier niveau se déroule au cœur de Washington D.C. Des terroristes ont programmé des attaques dévastatrices dans la capitale américaine. Il faudra tout d’abord détruire les bus blindés qui ont l’intention de réduire en cendres trois célèbres monuments de la ville, bombarder quatre bâtiments dans lesquels se retranchent les terroristes, traquer et détruire les voitures piégées qui se livrent à une nouvelle tentative d’attentat contre la colonne du congrès et le Capitole, récupérer l’agent double dans les ruines d’une des caches, escorter la limousine présidentielle jusqu’à la Maison Blanche en nettoyant tout danger potentiel sur la route, et capturer le sniper qui se planque dans un bâtiment adjacent.

Autre modification d’importance, on pilote cette fois un RAH-66 Comanche, un appareil furtif qui aurait du être le fleuron de la flotte héliportée U.S. avant que la commande ne soit annulée en 2004. Si le design de l’appareil est différent, son armement est tout à fait identique à celui de l’Apache du premier épisode : mitrailleuse lourde, roquettes Hydra et missiles Hellfire. Néanmoins, au fur et à mesure des stages, on pourra également prendre les commandes d’un Hovercraft, d’une moto et d’un F-117 furtif volé par les trafiquants.

Réalisation technique :

Qualitativement parlant, Jungle Strike n’améliore pas particulièrement le niveau de son prédécesseur, mais le fait qui l’action prenne place dans des environnements urbains ou tropicaux évite la monotonie infinie du désert irakien. Il y a néanmoins du bon et moins bon dans cette variété des paysages. Si la jungle est bien fournie en détails, les cités sont constituées de blocs d’habitation assez épars qui ne rendent pas ces endroits très crédibles. Ceci dit, sur Megadrive, ce n’est tout de même pas mal de pouvoir voler autour de la Maison Blanche ou du Capitole, d’autant plus que ces lieux sont représentés de manière crédible. La bande sonore n’a pas évolué non plus : pas de musiques durant le jeu (sauf en cas d’événement particulier) et des bruitages moyens.

La jouabilité est quant à elle toujours aussi délicate à prendre en main, mais elle semble avoir été légèrement améliorée depuis l’épisode précédent. Peut-être est-ce simplement dû au fait que l’on pilote un hélicoptère de la génération suivante ? Toujours est-il que l’on se retrouve moins souvent qu’avant coincé dans un tir croisé avec des probabilités de survie presque nulles. Le fait de piloter d’autres appareils rajoute également du piment à la sauce, notamment le F-117, qui ne peut évidemment jamais rester en mode stationnaire, ce qui oblige donc à de multiples survols à toute allure pour détruire les objectifs indiqués.

En bref : 16/20

Pas de surprises avec Jungle Strike : si vous avez aimé Desert Strike, vous adorerez celui-ci, qui propose des décors et des possibilités plus variées, une jouabilité légèrement améliorée et une difficulté toujours aussi rude. En revanche, si le premier épisode ne vous avait pas satisfait, il y a peu de chances que Jungle Strike y parvienne. Le moteur du jeu est resté identique, de même que sa difficulté parfois vexante. En fonction de vos à-prioris, faites votre choix.

Jungle Strike