Totalement éclipsé par sa sympathique suite Robocod, les premières aventures vidéoludiques du poisson espion sont un simple transfuge de l’Amiga, qui se présente comme un jeu de tableaux à l’ancienne dans lequel le poisson explore diverses marres et plans d’eau afin d’y sauver ses camarades aquatiques. L’action consiste en une succession de petites missions assez simples. James devra par exemple trouver des clés pour libérer des crustacés enfermés dans des cages avant que le pêcheur ne passe, ou guider des poissons rouges vers le tuyau de secours d’un étang pollué, avant que ces derniers ne se transforment en mutants agressifs.
James peut nager dans l’eau comme il le souhaite mais perd son énergie très rapidement si jamais il se retrouve à l’air libre. Pour se débarasser des quelques bestioles hostiles qui peuplent son biotope, il tire des bulles pour les emprisonner et peut alors les faire disparaître en les touchant (comme dans Bubble Bobble). Jeu amiga oblige, James Pond ne fait pas non plus l’impasse sur « les bonus farfelus qui ne servent à rien sauf à ramener des points pour ceux que ça intéresse».
Réalisation technique :
Voilà un jeu qui aurait eu toute sa place sur une 8-bits mais qui fait un peu pâle figure sur Megadrive. Les graphismes sont intensément vides. Il n’y a pas de décors à proprement parler, les sprites sont minuscules et peu attachants, et on retrouve cet aspect un peu lisse des jeux de plates-formes micro. L’animation est également réduite à sa plus simple expression, vu le peu qu’il y a à animer et la petite taille des différents niveaux. La joaubilité ne pose guère de problèmes, puisqu’en dehors du bouton de tir et des flèches pour se déplacer, c’est le calme plat. La bande sonore est stridente est répétitive, malgré des reprises amusantes de certains thèmes de James Bond.
En bref : 06/20
Des niveaux amusants en soi, mais une réalisation tellement minimaliste et un principe tellement simpliste et peu passionnant qu’on se demande s’il était bien nécessaire d’adapter le premier James Pond sur une console 16-bits. L’esprit général du jeu sent beaucoup trop le jeu de plates-formes micro, le médiocre jeu de plates-formes micro même, pour soutenir la comparaison avec les autres jeux de plates-formes de la console. Ce n’est pas peu dire que les épisodes 2 et 3 sont nettement plus intéressants.