Il est intrépide, séducteur et élégant. Il parcourt la planète, prêt à lutter sans relâche pour la sécurité du monde. Nul ne sait s’il apprécie autant le Vodka-Martini que son illustre modèle, mais ce qui est certain, c’est que leur préférence en matière d’after-shave et de parfum doivent différer sensiblement. Chez Pond, le comble du chic, c’est « fleur de mérou » ou à la rigueur, «Cœur de bigorneau ». Car James Pond est un poisson, un tout petit poisson rouge de rien du tout, qui exerce la délicate profession d’agent secret redresseur de torts.
Après avoir mis hors d’état de nuire de sinistres pollueurs des mers dans ses premières aventures, Pond reprend du service pour une mission au-delà du cercle polaire. Non, il ne s’agit pas de dérober une arme à la technologie dévastatrice et de coucher avec Halle Berry dans la foulée, mais simplement de sauver une des dernières traces d’innocence en ce bas-monde. C’est en effet au tour de l’usine de jouets du Père Noël d’être menacée par les forces des ténèbres. Le sinistre docteur Maybe s’est emparé du bâtiment, compromettant gravement la bonne livraison des cadeaux à travers le monde en cette veille de Noël. L’horrible individu, pour assurer la réussite de son plan, a disséminé des pingouins piégés à travers les différents ateliers, ateliers qui comprennent une salle dédiée au matériel sportif, une autre aux peluches, une zone consacrée aux friandises, aux petites voitures, aux jouets de bain, au matériel hi-fi, aux jeux de société, et ainsi de suite…
La mission de James Pond, s’il l’accepte, sera donc de franchir les différents niveaux, de désactiver les pingouins explosifs de l’endroit, et d’affronter les différents boss à la solde du maléfique praticien.
Comme dans tout bon jeu de plates-formes qui se respecte, James Pond doit sauter sur ses ennemis pour les éliminer mais, pour cette nouvelle mission, les services secrets marins lui ont concocté un équipement spécial sur-mesure, la robo-combi, qui lui permet d’étirer son corps indéfiniment, ce qui s’avère bien pratique lorsqu’on se retrouve coincé au fond d’un trou. James n’a ainsi qu’à jouer le chewing-gum extensible pour se raccrocher au plafond de l’endroit et se tirer de ce mauvais pas.
Graphismes : Pas hyper détaillés, notamment au niveau des décors qui restent très simplistes, mais la fantaisie des différents ateliers du Père Noël rattrape le coup.
Animation : Ca va à toute vitesse, et sans saccades, pourvu que votre poisson soit en train de cavaler dans une pente. Cela se paye malheureusement au prix de très nombreux clignotements.
Jouabilité : Rien de particulier à signaler. James est souple et bondissant, et même si tout fuse parfois tellement vite qu’on a du mal à y retrouver ses jeunes, ce n’est en rien causé par la maniabilité qui est tout à fait à la hauteur. James Pond est d’une difficulté honorable, mais on ne restera jamais bloqué bien longtemps au même endroit.
Son : De petits thèmes de Noël retravaillés. Sympathique et sans prétention. Les bruitages sont par contre assez crispants.
Intérêt : 14/20 – Malgré une relative pauvreté graphique et un univers fantaisiste qui n’atteint pas la magie de productions telles que Castle of Illusion ou World of Illusion, ce James Pond II est, ma foi, un petit jeu de plates-formes bien sympathique, rapide, bourré de bonus et de cachettes secrètes, au contenu particulièrement attrayant. D’une difficulté qui le rend accessible à tout joueur, on passera un agréable moment à explorer l’univers coloré de cette usine de jouets. Même si on n’atteint pas tout à fait le niveau des productions japonaises, on n’en est pas très loin.