Je suis un fan hardcore d’Indiana Jones. Je n’ai jamais raté un jeu mettant en scène le célèbre aventurier au fouet. Aussi, bien qu’échaudé par la médiocre version Master System sortie plusieurs années auparavant, je ne pouvais faire autrement que de me jeter sur cette version Megadrive qui reprend, à peu de choses près, les mêmes principes et le même déroulement que sa petite sur 8-bits. Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de mater le film 271 fois, Indy est ici sur la trace du Saint-Graal, la coupe dans laquelle fut recueilli le sang du Christ et qui est sensée conférer l’immortalité à quiconque s’en servira. Evidemment, les Nazis sont également sur les traces de la précieuse relique et Indy va tenter de la récupérer avant eux.
Suivant de près le déroulement du film, la première mission se déroule dans une grotte infestée de brigands où Indy devra récupérer la croix de Coronado. Ensuite, ce sera la célèbre séquence sur le train du cirque, avec ces damnées têtes de girafe sortant des wagons qui ont donné des sueurs froides aux habitués de la version Master System. L’aventure se poursuivra dans les catacombes de Venise, le château de Brünwald, le zeppelin et enfin, le temple du Graal.
Indy combat à l’aide de ses poings et de son fouet, ce dernier lui permettant aussi de franchir certains précipices en s’accrochant à des éléments en saillie.
Réalisation technique :
Sans faire de jeux de mots pourraves, Indiana Jones & the Last Crusade n’est pas vraiment le Saint-Graal des jeux d’action (elle est nulle, je sais ). Des graphismes tout juste corrects (et assez curieusement dessinés, avec des couleurs un peu flashy, cela peut choquer dans le cas d’Indiana Jones), une bande sonore et des animations insignifiantes (qui ont en outre l’audace d’être infestées de ralentissements !), et une jouabilité allez, j’ose une jouabilité purement et simplement à chier. Les sauts sont complètement bancals et imprécis. La progression, qui nécessite de bons réflexes, ne vous pardonnera pas la moindre erreur, et je ne parle même pas des nombreuses anomalies dans la jouabilité, comme le fait de tomber directement à pic lorsqu’on marche dans le vide (au lieu de pouvoir gérer plus ou moins le point de chute), ou bien encore cette hérésie qui exige qu’en cas de saut mal calculé, si Indy se cogne la tête au plafond, il perd une vie et retombe aussitôt à pic. Je pourrais encore ajouter que le personnage est projeté en arrière quand il est touché (généralement dans le gouffre qui se trouvait justement là ) et vous comprendrez que jouer à Indiana Jones & the Last Crusade s’avère souvent plus frustrant que délassant. Encore heureux que sur émulation, il est toujours possible de sauvegarder toutes les 10 secondes.
En bref : 8/20 :
Il n’y a pas photo : la version Megadrive de la dernière croisade est infiniment supérieure à son équivalent sur Master System ou Gamegear : les niveaux sont globalement différents et mieux construits, on rencontre des boss, les pièges sont différents, les possibilités plus nombreuses, certaines séquences sont intéressantes (les torches à retrouver dans le premier niveau pour ne pas se retrouver plongé dans l’obscurité) et pourtant, cela ne suffit pas à faire de cette aventure d’Indiana Jones un jeu qui en vaille réellement la peine. En cause : un principe de jeu malgré tout plus limité que ce qu’on est en droit d’attendre d’un bon jeu d’action sur 16-bits, et surtout, une maniabilité effroyable du personnage couplée à une difficulté mal dosée qui donne rapidement envie de renoncer. Cela me coûte énormément d’avoir à l’avouer mais Indiana Jones & the Last Crusade est un programme à éviter absolument