Inspiré du célèbre film qui a permis à Macaulay Culkin de connaître une carrière aussi brève qu’insignifiante, Home alone est une licence de sinistre réputation puisque, adaptés sur quasiment tous les formats, les différents jeux se sont toujours signalés par leur médiocrité hors-norme. Avec cette version megadrive, on tient sans doute la seule adaptation qui demeure un tant soi peu intéressante et bien réalisée. Le principe est simple : oublié à la maison pour les fêtes par sa famille indigne, le petit Kevin doit faire face à deux cambrioleurs aussi bêtes que méchants, qui semblent bien décidés à cambrioler toutes les maisons désertes du quartier. Kevin se sentant l’âme d’un héros miniature, le voilà prêt à passer son réveillon à faire déguerpir les malandrins hors de son quartier.
On se déplace dans la zone résidentielle en luge. Quand on percute un bonhomme de neige, il est possible de récupérer quelques items utiles pour la suite des évènements. L’objectif est d’atteindre les différentes habitations du quartier avant le van des cambrioleurs. Avant que les deux crétins n’investissent une maison, Kevin aura ainsi le temps de dresser son plan de bataille et de préparer les lieux afin d’accueillir Harv et Marvin comme il se doit, en disposant dans les différentes pièces des flaques d’huile pour les ralentir, des billes et petites voitures pour les faire valser la tête la première dans le mur le plus proche. Pour tout moyen de défense, le sale marmot ne dispose au départ que d’un simple fusil à bouchon, qui assomme les ennemis, mais ne leur fait aucun mal. En ramassant divers objets dans les maisons et à l’extérieur et en les combinant, Kevin pourra élaborer des armes variées qui tireront des projectiles en rafales ou en cloche, projectiles qui pourront être des bombes à superglu ou des bouts de ferrailles électrifiées.
Chacune des demeures du quartier possède également ses propres moyens de défense contre les voleurs indélicats. Ainsi, une mygale qui se balade dans la maison de Kevin et se laisse tomber sur tous les intrus. La maison en ruines possède un plancher friable qui s’effondre très souvent, la maison ultra-moderne possède deux robots de surveillance particulièrement zélés, la maison coloniale est hantée par deux spectres, tandis qu’un chat très caractériel a élu domicile dans la maison de campagne.
Chaque fois que les deux malandrins trébuchent, se prennent une projectile de Kevin, ou sont blessés par les systèmes de défense propres à chaque maison, une jauge se remplit petit à petit. Quand la jauge est totalement remplie, ils abandonnent leurs projets de cambriolage et passent à la maison suivante. Pour remporter la partie, il faudra les bouter hors de chaque maison avant qu’ils n’aient eu le temps de faire main basse sur les richesses enfermées dans les coffre-fort. Si d’aventure, ils capturaient Kevin, il ne lui feront cependant aucun mal, se contentant de l’accrocher à un mur. Il vous suffira de gigoter un peu pour vous tirer de ce mauvais pas, mais vous perdrez néanmoins quelques précieuses secondes.
Graphismes : Pour de la megadrive, le niveau est bon. Les décors sont colorés, variés et plaisants à l’il. N’oublions pas que les autres versions de ce programme se signalaient par une nullité graphique qui confinait au génie. Sega a souhaité se démarquer des productions T&HQ et c’est tant mieux.
Jouabilité : Honnête, quoique les commandes ne répondent pas toujours avec la souplesse que l’on espérerait.
Son : : Des musiques bof et des bruitages très bof.
Intérêt : 10/20 : Home alone était le prototype du « petit jeu » sympathique pour passer une après midi, mais il fallait vraiment avoir une envie dévorante de balancer l’argent par les fenêtres pour se le procurer. Le principe est intéressant, la réalisation plus ou moins correcte, mais l’intérêt ne perdure pas longtemps au delà des premières parties.