Hellfire est un jeu vidéo Megadrive publié par Toaplanen 1990 .

  • 1990
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Hellfire

3.5/5 — Très bien par

Ça doit se passer dans une galaxie lointaine, très lointaine, où une flotte de créatures interstellaire pleines de vindicte menace la quiétude des alpages du coin. Et bien entendu, un seul vaisseau résiste encore et toujours à l’envahisseur : c’est le vaisseau Hellfire, dont vous allez prendre les commandes afin de bouter les envahisseurs hors de votre coin de galaxie et les renvoyer sur la planète Sglukz, dont ils n’auraient jamais dû décoller.

Le vaisseau Hellfire est de facture assez classique, avec son fuselage allongé et son quadruple canon à mouvement rotatif. Mais bien entendu, on se doute, sans même jeter un œil au manuel, qu’il s’agit d’un vaisseau de facture unique, un genre de Millenium Falcon japonais fabriqué par des cyborgs suisses à la minutie obsessionnelle, et que son pilote – vous, cela va sans dire – est évidemment l’être le plus talentueux de la galaxie, le dernier descendant d’une race dominante aujourd’hui disparue, élevé à l’ovomaltine par un moine shaolin dans une grotte de Haute-Savoie. Ou quelque chose comme ça. La seule spécificité de votre cercueil volant est de disposer de quatre systèmes de tirs, que les power-up ramassés sur certaines carcasses de vaisseaux ennemis abattus renforceront en puissance : un tir rectiligne sur l’avant, un tir rectiligne sur l’arrière, un double-tir à la fois vers le haut et vers le bas et un quadruple tir multidirectionnel. On peut passer de l’un à l’autre quand on le souhaite, de manière à pulvériser les escadrilles ennemies de la manière la plus adaptée qui soit.

En avant donc, brave pilote, atomisez l’envahisseur, sauvez la galaxie et ramenez-nous des souvenirs et des produits détaxés.

Graphismes : Rien de très impressionnant : les étendues intersidérales sont plutôt vides, et les rares décors ne se signalent ni par leur originalité, ni par leur finesse. Les boss et les adversaires sont d’une taille respectable mais, tout comme les décors, ils ne brillent pas par leur design novateur.

Animation : Si le scrolling est d’ordinaire relativement lent, il s’accélère furieusement lors des batailles contre les boss intermédiaires. La Mega Drive est toujours aussi performante pour animer un grand nombre d’objets sans ralentissements, même si on sent tout de même les effets de ces derniers quand un milliard de projectiles fusent à travers l’écran.

Jouabilité : En dehors de la difficulté excessive, sur laquelle nous reviendrons, Hellfire ne souffre d’aucun défaut à ce niveau-là.

Son : : Musique bien entraînante et bruitages explosifs comme il se doit.

Intérêt : 14/20

Avec sa relative pauvreté technique, son design sans grande classe et ses bonus pour le moins limités, Hellfire n’aurait pu être qu’un shoot them up de plus, n’ayant pour seul avantage que ses possibilités de tir multidirectionnel. Et pourtant, il ressort d’Hellfire un player fun particulier qu’on ne rencontre que très rarement. Quelque chose d’imperceptible, dans l’atmosphère de ce soft, qui le propulse au niveau des meilleurs représentants du genre présents sur la PC Engine, console qui, comme chacun le sait, était LA machine de référence pour les shoot them up. Maintenant que j’ai exprimé tout le bien que je pensais d’Hellfire en tant que tel, passons aux points noirs du jeu.

En réalité, il n’en existe qu’un seul, mais de taille : Hellfire est d’une difficulté épouvantable, hallucinante, insoutenable. À croire qu’il a été programmé par une meute de programmeurs sadiques qui semblaient n’avoir pour seul objectif que de réaliser le shoot them up à la difficulté la plus rédhibitoire au monde. On imagine bien ces cruels nippons, l’écume aux lèvres, concocter leurs méfaits en songeant aux rafales de crises de désespoir qui ne manqueraient pas de frapper les malheureux acheteurs qui pensaient ingénument s’octroyer une petite séance de tir à l’alien rondement menée. De ce fait, il fallait être un véritable dieu du pad pour apprécier Hellfire à l’époque de sa sortie. Et sur émulateur, on garde un doigt libre pour appuyer frénétiquement sur le bouton de sauvegarde à chaque escadron alien abattu. Cerise sur la gâteau : je parle ici du mode easy, n’ayant jamais eu le courage de risquer ma santé mentale sur les autres. Hellfire reste quoi qu’il arrive un des meilleurs shoot them up des consoles 16-bits, mais un niveau de difficulté un peu moins vexatoire n’aurait pas été de refus.

Hellfire