Tout le monde connaît l’histoire du chevalier Arthur qui part délivrer sa princesse et son pays des griffes de Lucifer (Loki en Occident) et de ses légions de créatures des ténèbres, tant Ghouls ‘n ghosts est aujourd’hui un classique inoubliable de l’histoire du jeu vidéo. Conçu par Capcom, Ghouls ‘n Ghosts est davantage une réactualisation qu’une suite de l’antique Ghosts ‘n Goblins. Les stages sont assez similaires entre les deux jeux, les adversaires aussi tandis que le mode d’attaque et de nombreux éléments du gameplay n’ont pratiquement pas évolué. Ghouls ‘n Ghosts offre surtout une réalisation supérieure ainsi qu’un gameplay moins frustrant que son prédécesseur, que la difficulté rendait presque injouable !
Pour combattre goules et fantômes, Arthur peut lancer des javelots en nombre infini et il pourra se doter plus tard d’autres armes, comme des dagues, des haches de jet ou des boules d’énergie, plus efficaces pour détruire les adversaires mais possédant parfois un mode de lancer différent. Au commencement de chaque stage, Arthur est revêtu de son armure, qu’il perd dès qu’il est touché par un adversaire. Le chevalier peut alors continuer à progresser habillé de son seul caleçon mais la moindre blessure supplémentaire lui est alors fatale.
Il est possible de récupérer une armure en détruisant certains coffres qui apparaissent en cours de partie mais cette opportunité est assez rare. Parfois, d’autres bonus en forme d’armure peuvent être découverts dans les coffres, bonus qui permettent de lancer une attaque plus puissante durant un bref laps de temps. Les coffres ne contiennent pas toujours un bonus bénéfique. La plupart du temps, ils font même apparaître un magicien invulnérable qui lance sa malédiction sur Arthur. Si jamais ce dernier est touché par le sort, il se transformera provisoirement en vieillard chenu à la lenteur désespérante ou en petit canard dépourvu de moyen de défense. La plupart des stages offrent une progression horizontale classique, avec un nombre assez effarant de pièges vicieux et d’ennemis redoutables à anéantir mais certaines séquences se déroulent aussi suivant un scrolling continu, à l’instar du troisième niveau où il faut non seulement éliminer les ennemis mais aussi progresser rapidement pour éviter d’être broyé par les éléments solides du décor ! Un cauchemar pour le joueur occasionnel, qui a pourtant le mérite d’être bien moins vexant que Ghost ‘n Goblins.
Réalisation technique :
Le portage Megadrive de cette légende d’arcade offre de bons résultats mais on ne retrouve malheureusement pas tous les détails et toute la qualité graphique et sonore de la version originale ou même du portage SuperGrafx. Les décors sont souvent assez vides, les sprites ne sont pas toujours très fins et la bande sonore, sympa par ses thèmes horrifico-médiévaux, offre un rendu légèrement métallique. Néanmoins, il s’agit tout de même d’un bon travail pour 1989, mais il est un peu triste de songer que la SuperGrafx arrivait à un meilleur résultat avec une puissance bien moindre. Enfin, la jouabilité souffre toujours de quelques problèmes, particulièrement les sauts qui sont souvent imprécis et difficiles à gérer, et la difficulté de Ghouls ‘n Ghosts est remarquablement élevée ce qui ne risque pas de le rendre agréable à tous les joueurs. D’un autre côté, cela n’empêche pas cette version Megadrive d’être l’une des moins coriaces de toutes !
En bref : 14/20
Avec son aura légendaire, son univers gothic-horror très agréable et sa solide difficulté, Ghouls ‘n Ghosts ne saurait être un mauvais soft. Néanmoins, les faiblesses de la jouabilité et sa difficulté très élevée sont parfois énervantes, et il est dommage que cette version Megadrive ne soit pas tout à fait à la hauteur des performances de la console et n’arrive pas au niveau des versions arcade et NEC. Par comparaison, il ne s’agit donc pas de la meilleure version qui soit de ce grand hit mais il squatte tout de même le haut du panier dans le club très fermé des premiers jeux Megadrive.