Garfield, prototype du chat égocentrique et paresseux, est occupé comme chaque soir à accomplir l’œuvre de sa vie, autrement dit s’avachir devant la télévision en bouffant des biscuits. Comme chaque soir également, il lutte sans merci avec Odie, l’abruti de chien qui lui sert de planche à griffer, pour le contrôle de la télécommande. Mais cette fois, le duel prend un tour dramatique et les débris épars de l’appareil gisent bientôt au sol. Dans une tentative désespérée de sauver sa soirée TV, Garfield s’approche du moniteur, mais un monstre cathodique surgit alors de l’écran et s’empare du matou. Projeté à l’intérieur du moniteur, Garfield va devoir explorer six niveaux différents, chacun d’entre eux étant inspiré d’une catégorie de films, pour pouvoir retourner dans l’univers des chats domestiques pourris-gâtés.
Ces six mondes cinématographiques sont respectivement un monde inspiré des films d’épouvante (avec Odie alias le « comte Slobula » en boss de fin de niveau), un univers de pirates et d’îles tropicales, un âge préhistorique, un film noir, un péplum et enfin, l’affrontement contre le monstre dans les entrailles de la télévision. Chacun des niveaux reprend à son compte tous les éléments requis dans un jeu de plates-formes efficace : bonus d’énergie (pizza et hamburger), invincibilité (tasse de café), points de sauvegarde (Pooky le nounours) et accès au nivau bonus (un jeu de Wak-a-rat avec les personnages principaux de la série), plates-formes, passages secrets et boss de fin de niveau. Garfield peut vaincre les créatures de chaque univers en tapant dessus avec son arme ou en tirant des projectiles. Détail assez sympathique : l’arme comme les projectiles varient en fonction de l’univers : dans le film d’horreur, ce sera une torche et des crânes ; dans le film de pirate, une épée de bois et de petites bombes ; dans le film noir, un journal roulé et des canettes, etc…
Entre chaque stage, un autre niveau bonus vous proposera de foncer à toute allure dans les entrailles de l’appareil en attrapant le plus d’ours en peluche possible, afin de gagner des vies supplémentaires.
Réalisation technique :
Principal point fort de Garfield : ses graphismes. Le célèbre félin de Jim Davies a été superbement reproduit par la talentueuse équipe de programmeurs. C’est bien simple : on jurerait que Garfield est sorti de ses cases de bandes dessinées pour plonger dans le jeu vidéo, tant le résultat est probant, y compris au niveau de l’animation du sprite. Les décors ne sont pas en reste, avec leur style efficace et accrocheur, leurs petits détails amusants et leurs judicieux choix de couleurs. La bande sonore est correcte, sans vraiment marquer l’esprit et la jouabilité est de bonne facture, avec un personnage qui répond pile poil aux commandes.
En bref : 16/20
Assez court et pas très novateur, Garfield est néanmoins un jeu de plates-formes vraiment sympathique, amusant et sans défauts de conception majeurs. La réussite tient surtout au très bon travail technique qui a été réalisé et à l’originalité des différents stages. De quoi faire de Garfield un des jeux les plus réussis esthétiquement sur Megadrive à défaut d’être un des plus originaux. Un soft vraiment agréable qui montre ce qu’une Megadrive bien maîtrisée a dans les tripes.