Dans G-Loc Air Battle, vous êtes aux commandes d’un chasseur expérimental qui traverse une succession de courtes zones (visualisées en 3D primitive) avec pour mission d’abattre en un temps imparti un certain nombre d’avions ennemis. Votre chasseur ressemble à un F-16, on survole énormément de zones au dessus d’une mer uniformément bleue, les missiles laissent une sympathique traînée de fumée quand vous en tirez un… hormis le principe du temps limité, cela ne vous rappelle rien ? Effectivement, ça ressemble comme deux gouttes de kérosène à la célèbre série des After Burner.
Le jeu se joue, suivant les levels, en vue cockpit ou en vue arrière. L’avion dispose de munitions pour mitrailleuse lourde en nombre illimité, ainsi que d’une dizaine de missiles à tête chercheuse. Les escadrilles ennemies arrivent, au choix, par l’avant ou par l’arrière. Certaines d’entre elles ont même l’impudence de vous locker et vous expédier quelques missiles. Il est bien entendu possible de déplacer votre appareil pour éviter l’attaque, voire même de vous livrer à un tour complet sur vous-même, mais l’avion reste globalement bloqué autour d’un axe central, au centre duquel se trouve le viseur.
En arcade, la plus développée des bornes dédiées à ce jeu était une cabine sphérique, le R360, dans laquelle le joueur s’installait et pouvait presque ressentir toutes les sensations de pilotage, tant la puissance des pompes hydrauliques de la machine permettait de multiples mouvements et rotation. Evidemment sur Megadrive, malgré la propension de Sega à doter sa console de tous les périphériques possibles et imaginables, une cabine de plusieurs centaines de kilos n’était pas à la portée de toutes les bourses ! Et sur un simple écran, on ne distingue en fait guère de différence entre ce programme et After Burner II…
Réalisation technique :
G-Loc Air Battle souffle le chaud et le froid. D’un côté, la fausse 3D utilisée pour le jeu fait honneur aux capacités de la console, avec une fluidité relativement constante. D’un autre côté, le jeu pêche parfois par excès d’ambition, avec des baisses de rythme impromptues dans la rapidité, et des séquences sacrément moches et pixelisées (je pense tout particulièrement à celles, dans un canyon, où il faut éviter de s’écraser contre les parois). On passera l’éponge sur la bande sonore insignifiante mais malheureusement pas sur la jouabilité, avec ce foutu axe central sur lequel est plus ou moins collé votre avion, et qui enlève une grande partie de la sensation de liberté factice qu’on aurait pu avoir.
En bref : 8/20 :
Un peu trop ambitieux pour les capacités de la Megadrive, G-Loc Air Battle s’avère pourtant plutôt amusant lors des premières parties. On prend un plaisir non dissimulé à abattre le plus rapidement possible les avions ennemis dans cet « After Burner-like ». Mais le côté hautement répétitif de l’action, les couacs graphiques assez fréquents, et surtout, cette foutue jouabilité très très mal pensée, lui font rapidement perdre toute sa saveur. A essayer tout de même, mais pas davantage