Eh, mais c’est moi !
Le futur, un homme est poursuivi et apparemment on lui en veut ; il monte sur une moto volante et voilà que ses poursuivants montent dans un véhicule volant armé et partent à sa poursuite. Il est rattrapé et sa « moto » est abattue en pleine forêt ; un scan rapide au dessus de la zone du crash et le vaisseau ennemi repart. Voilà en gros à quoi ressemble l’introduction de Flashback. jeu qui a marqué son époque par sa réalisation, et qui de surcroît est signé par une équipe française.
Vous êtes Conrad. Vous vous réveillez sur ce qui ressemble à une branche et en bougeant, vous faites tomber un cube. Vous allez le chercher, vous reconnaissez un Holocube. Vous le mettez en marche et là, surprise : vous voyez un hologramme de votre personne, alors qu’apparemment vous n’avez pas le souvenir de l’avoir enregistré. Il vous explique que vous devez allez à New Washington à la recherche de votre copain Ian qui vous expliquera ce qu’il sait et que votre mémoire a oublié. Vous voilà donc à la recherche cette cité et du reste de votre mémoire.
Le Gameplay
A l’instar de Another World, Flashback est un jeu d’action/aventure axé plates-formes.
La partie Aventure est bien sûr celle qui tire le scénario et le jeu, qui vous entraînera de la jungle à la Terre en passant par New Washington et peut-être même un peu plus loin. Mais je vous laisse découvrir de quoi il retourne, je ne vais pas gâcher le plaisir de ceux qui n’ont pas encore découvert ce jeu. Mais attendez vous à quelques surprises.
Quant à l’action, elle arrive très vite et de manière aussi inattendue qu’un direct du gauche. Après les créature hostiles et armées de la forêt, vous vous retrouverez avec les Flics, des Cyborgs puis des Aliens comme ennemis, et les seul objets qui pourront vous sauver c’est votre pistolet laser et un bouclier personnel. Parlons justement des Gun Fights qui viennent relever l’intensité du jeu pendant les phases d’exploration. Vous avez donc 4 types d’ennemis : les « orcs/pas beaux » qui vivent dans le premier secteur (la forêt), les flics que vous croiserez à New-Washington et sur Terre, les Cyborgs que vous rencontrerez à New-Washington et surtout dans le Death Tower Show. Pour finir les Morphs sur leur « belle » planète. Et chacun de ces ennemis a un schéma comportemental précis ; une fois découvert ils sont d’une simplicité déconcertante à battre et pour stopper leurs tirs grâce à votre bouclier (grâce à une bonne dose de timing, car lorsque vous le portez, seule une pression du bouton B le déclenche un court instant).
Je disais avant que Flashback était orienté plates-formes, car tous les niveaux sont construits presque comme des niveaux d’un jeu de plates-formes ; vous devrez plus d’une fois, lors de vos explorations, sauter, rouler, pour atteindre certaines zones, jusqu’aux moments de plates-formes purs lors d’une mission à New-Washington. Pour vous permettre de vous déplacer et d’atteindre ces plates-formes, Conrad a un panel de mouvements plus que respectable : course, roulade, saut avec élan, saut sans élan, un saut vertical pour atteindre les plates-formes supérieures. A noter que certains de ces mouvements peuvent s’enchaîner comme le « combo » course, roulade, petit saut. En plus, ces mouvements ont vite un aspect tactique, parce que dès que vous appuyez sur C durant un de ces mouvements, Conrad dégaine son arme à la fin du dit mouvement et est prêt à se défendre. De même, lorsque vous êtes armé et que Conrad se laisse tomber d’une hauteur raisonnable, vous arriverez sur la plate-forme inférieure accroupi et prêt à faire feu sur l’ennemi surpris. On se prend vite au jeu de chercher le moyen le plus rapide de finir un combat (surtout si l’ennemi est supérieur à 1) : il est bon de noter que la ruse est une option puisque vous pouvez attitrer un ennemi dans un piège en jetant une pierre (que l’on trouve régulièrement dans le jeu) dans la direction voulue.
Côté Technique
Premier choc parmi tant d’autres : les séquences cinématiques. Elles sont belles et on les regarde avec la mâchoire pendante. Les graphismes dans le jeu sont de la même trempe que Another World / Out of this World mais ils ont sacrément gagné en finesse. De plus le Level Design est magnifiquement réalisé et chaque secteur a vraiment sa personnalité propre, du monde végétal aux villes humaines en passant par le monde biologique des Morphs. La musique, quant à elle, est certes classique mais réussit quand même à vous garder dans l’ambiance du jeu, en plus des courts morceaux ne se déclenchant que lorsque vous accomplissez certaines actions.
Outre ces bons côtés le jeu, bien sûr, possède quelques côtés qui auraient pu être améliorés. Outre certains passages qui demandent de savoir utiliser votre paddle/clavier, on peut remarquer l’absence de points de sauvegarde à certains moments, ce qui peut vous forcer dans le pire des cas à rejouer un bon moment avant de pouvoir continuer. Ce facteur « réalisme » peut attirer certains joueurs mais en rebutera d’autres. De plus on peut reprocher quelque peu la redondance des phases d’aventure, qui consisteront le plus souvent à amener Conrad d’un point A vers un point B ou à pousser des leviers pour vous frayer un chemin.
LES NOTES
Scénario
Une histoire devenue classique aujourd’hui mais il faut reconnaître qu’elle est toujours aussi efficace.
9/10
Originalité
Un jeu qui mêle plates-formes et aventure sans tomber dans les clichés des deux genres.
8/10
Durée de vie
Acceptable, comptez une petite dizaine d’heures pour passer au travers des 4 univers. Même si un jeu un peu plus long aurait été le bienvenu.
7/10
Jouabilité
Que dire sinon que Conrad réagit plus que correctement et avec réalisme.
9/10
Graphisme
LE point fort du jeu, c’était beau et fluide à l’époque et ça n’a toujours pas changé.
9/10
Bande son
Du très bon niveau. Elles réussissent à merveille leur objectif, vous plonger dans le jeu.
8/10
LES PLUS
C’est Bôôôôôô
Histoire prenante
Level Design
LES MOINS
Long secteurs sans sauvegarde (jouer sur émulateur supprime ce problème)
Répétitif par endroits
Ennemis trop simples à battre une fois leur comportement compris
EN BREF
Flashback a un très bon scénario et un Level Design superbement réalisé qui donnent tout son caractère au jeu. Mais malheureusement le jeu est un peu trop répétitif, bref rien de très innovant mais malgré cela, Flashback reste quand même un des meilleurs jeux d’action/aventure auxquels j’ai pu jouer.
NOTE GÉNÉRALE : 9/10
NB : ce jeu possède une suite intitulée Fade to Black dispo sur PSOne et PC
Dans le même genre : Another World
PS : un petit merci à Sigfrodi pour m’avoir rappelé un certain nombre de points du jeu que j’avais zappés.