Venu de l’arcade et suite d’un programme dénommé Flying Shark, ce petit shoot them up sans charisme ne risque pas de concurrencer les blockbusters disponibles sur Megadrive. On pilote, suivant un scrolling vertical, un biplan rouge qui ressemble diablement à un Fokker de la Première Guerre Mondiale, et on vole d’aéroport allié en aéroport allié, en détruisant tout ce qui se trouve entre les deux. Les ennemis comme les décors sont difficilement classables, mais ils ne sont certainement pas futuristes. L’armada ennemie dispose d’une technologie de type seconde moitié du XXe siècle, avec quelques variations concernant la taille de certains avions.
On ne dispose que de trois types de projectiles différents (bleu en arc-de-cercle, vert en spirale et rouge de manière continue et rectiligne) mais les power-up permettent de rendre chacun de ces systèmes de tir plus efficaces. On dispose aussi de quelques mega-bombes pour désengorger les embouteillages de chasseurs ennemis qui se pressent à l’écran.
Réalisation technique :
Fire Shark date d’une époque antédiluvienne, et cela se voit ! Le biplan est minuscule, les engins ennemis manquent d’originalité et, même quand ils sont d’une taille honorable (cuirassé, convoi blindé ), ils ne sont ni particulièrement beaux ni très mobiles. Les décors sont ternes et passe-partout (des bases ennemies à perte de vue, quelques jungles, quelques bras de mer, ). De plus, Fire Shark est un jeu assez lent mais, en contrepartie, ne souffre d’aucun ralentissement. La seule trouvaille sympathique réside dans la possibilité de se déplacer légèrement à gauche et à droite de l’écran principal (l’espace réel de jeu est un peu plus large que ce qu’on aperçoit à l’écran) mais ça ne va de toute façon pas chercher bien loin. Quand à la bande sonore, elle est métallique et stridente.
En bref : 9/20 :
Un petit shoot them up préhistorique et limité, qui rappelle 1941 sans en posséder la classe. Comme beaucoup de jeux issus de bornes d’arcade, le mode deux joueurs semble avoir disparu lors de la conversion Megadrive. La difficulté n’est pas très élevée, ce qui à mon sens est principalement du à un gouffre entre l’armement très puissant de l’avion une fois les power-up récupérés, et les ennemis lourdauds et peu réactifs. Néanmoins délassant le temps d’une ou deux parties, Fire Shark n’est pas vraiment d’un intérêt stratégique prioritaire, à moins d’être totalement obsédé par le désir de terminer tous les shoot them up existant sur consoles. Ce n’est pas peu dire qu’on trouve nettement mieux sur cette machine