Une fois n’est pas coutume, ESWAT est un classique d’arcade made in Sega, et également un exemple parfait de ces jeux d’action bas de plafond dont la ludothèque Mega Drive était tant fournie à ses débuts. Étonnant, n’est-ce pas ? Vu la finesse incomparable des softs actuels comme Serious Sam ou Doom 3, qui peut imaginer qu’en ces temps reculés, on se satisfaisait d’un gameplay qui réclamait simplement de réagir au noble stimuli du « Moi vois, moi tue » ? Plus prosaïquement, en tant que membre des forces de police de la ville de Liberty, votre mission sera d’infiltrer diverses zones mal famées et, armé de votre malheureux pistolet, de faire régner une justice expéditive en tuant tous les porte-flingues qui traînent dans les parages.
Dès la troisième mission, votre courage et vos états de service irréprochables vous permettront d’obtenir une promotion et d’intégrer le prestigieux corps de la Cyber Police ESWAT. À présent revêtu d’une lourde armure de cyborg, capable d’utiliser 5 armes différentes (super-tir, lance-flammes, roquettes, …) et de voler pendant quelques secondes à l’aide d’un jet-pack, le flic boîte-de-conserve continuera sa mission face à des criminels de plus en plus dangereux et retors.
Réalisation technique :
Comparé aux standards de qualité de la Mega Drive à cette époque, ESWAT reste tout à fait dans la moyenne, avec une réalisation qui n’est ni franchement repoussante ni vraiment admirable. Les décors restent le plus souvent assez grossiers et vides ou, au contraire, ultra-fournis de manière un peu gratuite (ce qui ne laisse pas une meilleure impression…). Les sprites, eux aussi assez simplistes, ne laissent pas un souvenir impérissable. À défaut d’être percutants, les thèmes musicaux sont bien adaptés à l’esprit du jeu. Enfin, la jouabilité n’est pas mauvaise, mais les possibilités ne sont pas très étendues non plus. Excepté la capacité de sauter sur un second plan de déplacement situé légèrement en hauteur, le gameplay se limite à avancer droit devant soi en tirant sur tout ce qui se présente.
En bref : 09/20
Comme la plupart des jeux d’action de cette époque, ESWAT n’est pas foncièrement déplaisant mais manque de panache, et n’offre rien en terme de réalisation technique ou de gameplay qui puisse le hisser hors du lot. Face à un Last Battle ou même à un Moonwalker, il ne s’en tire évidemment pas mal du tout. Mais face à l’originalité d’un Dick Tracy ou à la puissance et au rythme endiablé d’un Revenge of Shinobi, on ne peut pas dire que ESWAT procure un sentiment d’excitation particulièrement mémorable.