C’est en 1993 que débarque sur la 16 bits de Sega ce jeu d’aventure bien atypique qui, une fois n’est pas coutume, nous met dans la peau d’un dauphin.
Si le héros sort de l’ordinaire, le jeu lui-même est également très particulier. Dès le début, vous vous retrouvez dans le premier niveau, entouré de sympathiques congénères ; tout semble aller comme dans le meilleur des mondes. Ce qui nous laisse le temps de découvrir les contrôles : le bouton A envoie votre sonar, qui permet de parler aux autres cétacés, ainsi que d’obtenir une carte des environs en maintenant le bouton enfoncé. Le bouton B vous permet de charger et ainsi de manger du poisson (ce qui a pour effet de vous faire gagner des points de vie) ou de tuer vos ennemis, et pour finir le bouton C augmente votre vitesse de déplacement.
On constate également la présence de 2 jauges à l’écran ; la première correspond à votre vie, et la seconde à votre niveau d’oxygène. Rappelez-vous que les dauphins doivent remonter à la surface pour respirer sous peine de noyade.
Notre dauphin est plutôt plaisant à contrôler, et il est franchement jouissif de bondir hors de l’eau en enchaînant les acrobaties. Par contre, le contrôle est parfois délicat quand il vous faudra déplacer des rochers ou d’autre objets, la maniabilité s’avérant parfois perfectible.
Mais soudain c’est le choc : une tornade venue de nulle part aspire tous vos congénères, vous laissant seul au milieu de l’océan. Maintenant le jeu commence vraiment.
La première chose qu’on constate, c’est que les fonds marins sont plutôt bien rendus malgré les limites de palette de la Mega Drive, tout comme les autres animaux que vous allez rencontrer durant votre voyage à travers l’océan. Seul petit reproche : les décors sont assez répétitifs et peu nombreux bien que soignés.
L’ambiance vraiment prenante du jeu est renforcée par des musiques d’une rare beauté, bien que montant un peu trop dans les aigus. Le chip FM de la Mega Drive fait ici des miracles en nous donnant des musiques d’une grande qualité.
Revenons-en au jeu lui-même : durant votre quête, vous aurez à résoudre des énigmes plutôt basiques pour pouvoir progresser plus loin dans le niveau. Le plus souvent, vous tomberez sur un cristal qui vous bloquera le passage, et la seule solution pour le franchir sera de trouver le cristal « clef », ce qui vous permettra de débloquer le chemin. Évidemment, ces cristaux sont bien dissimulés et il vous faudra les chercher dans de vastes labyrinthes peuplés de méduses, crabes, requins et autres espèces belliqueuses. Sur le papier ça semble facile, mais dans la pratique c’est loin d’être évident, vu que votre réserve d’oxygène limitée vous oblige à respirer régulièrement et que de nombreux ennemis rôdent autour de vous, ce qui rend le jeu très difficile et parfois stressant.
Un gros défaut vient souvent entacher ce tableau : votre objectif n’est en général pas clair, et il arrive donc souvent que l’on se retrouve bloqué sans savoir où aller ni quoi faire pour progresser. Ajouté au fait que les niveaux sont plutôt répétitifs, ça rend le jeu plutôt long et lassant par moments.
À noter que le jeu est totalement en anglais et qu’il est indispensable de comprendre l’histoire pour progresser. Les non-anglophones risquent donc d’avoir d’importantes difficultés dans le jeu. Heureusement, le niveau de langue utilisé est plutôt simple et facile à comprendre même avec un niveau d’anglais limité, et un livret contenant les traductions de tous les dialogues était fourni avec la version PAL du jeu.
Conclusion :
Un jeu particulièrement original de par son gameplay très spécial, et à l’ambiance fascinante. Dommage que certains niveaux soient aussi longs et répétitifs, et que l’on se retrouve si souvent perdu au milieu de l’océan à chercher la sortie.
Quelques astuces indispensables et pourtant quasiment inconnues pour ne pas rester bloqué indéfiniment :
Dans le niveau City of Forever, si vous vous retrouvez bloqué par un haut mur infranchissable, ne vous acharnez pas, il n’y a pas moyen de le franchir. Bon nombre de soluces disent de sauter par-dessus, mais je n’ai jamais réussi.
Essayez plutôt cette méthode : en partant du début du niveau, allez vers la droite jusqu’à la première galerie verticale. Vous devriez voir sur votre droite des blocs de pierre verts. Pour l’instant, ignorez-les et continuez à monter. Arrivé à un embranchement en forme de Y, prenez à droite et regardez bien au bout de ce tunnel ; il doit y avoir une statue située à l’étage supérieur. Donnez-y un coup de sonar et elle vous dira : «Access granted». Redescendez alors dans la galerie verticale et vous constaterez que le bloc de pierre vert qui se trouvait sur la droite lors de votre premier passage a disparu. Rentrez dans cette nouvelle galerie et touchez l’anneau bleu. Ça y est, vous êtes dans la salle de la machine à remonter le temps. Bon voyage.
Autre truc : si vous perdez contre le boss final, il est possible d’éviter de recommencer à chaque fois l’abominable niveau Welcome to the Machine. Pour ça, notez bien le mot de passe lors de votre première arrivée face au boss, et si vous perdez, il suffit de faire un reset et d’entrer le mot de passe pour revenir directement à lui.