Malgré leur ressemblance physique, Dynamite Duke n’a strictement rien à voir avec son lointain cousin Duke Nukem. Ceci dit, tous deux sont des crétins blonds gonflés aux anabolisants et de véritables fous de la gachette qui n’arrivent à communiquer qu’avec un Uzi dans chaque paluche. Duke, soldat de l’impossible de son état, est donc envoyé en mission sur une île fortifiée afin d’anéantir totalement l’armée de soldats mutants d’un colonel renégat. Le scénario se résume à ça, le jeu aussi. Pendant que l’écran défile vers la droite, Duke doit abattre tout ce qui gigote à l’écran : soldats, lanceurs de couteaux, chars d’assaut, hélicoptères, éléments du décor (ça ne bouge pas mais c’est du pareil au même)… tout doit disparaître sous les rafales de mitrailleuse lourde. Ne regardez pas aux munitions, il y en a à profusion et on peut de toute façon en récupérer dans les coffres mobiles qui traversent l’écran, de même que des trousses de secours.
Histoire de relever un peu ce Gameplay digne d’Operation Wolf, Dynamite Duke inclut également des éléments proches du vieux Dead Angle de la Master System, puisqu’on aperçoit ce brave Duke de dos et qu’il est possible d’éviter les projectiles ennemis en se déplaçant. Le torse de Duke est d’ailleurs visualisé en transparence de manière à ce qu’on puisse mieux juger de la trajectoire de ces projectiles. Les combats contre les boss (le plus souvent des cyborgs ennemis très puissants) sont également différents puisque ces derniers privilégient le combat au corps-à-corps. Le débat se règle alors à grands coups de baffes et de savates, coups qu’il est possible de doser afin d’obtenir un impact maximum.
Réalisation technique :
Dynamite Duke accuse son grand âge, avec des graphismes ternes et très géométriques, des couleurs fades et des ennemis pas très bien représentés. Néanmoins, le personnage principal est représenté de manière assez impressionnante. Lors des quelques rares séquences – saccadées - se déroulant dans le couloir d’une base, on pourrait presque croire que Dynamite Duke est l’ancêtre des FPS. La bande sonore est extrèmement fade, avec de petites mélodies métalliques qui ne laissent aucun souvenir et des bruitages loupés. Enfin, la jouabilité est un peu compliquée à prendre en main. Les touches directionnelles servent à la fois à déplacer le viseur et à déplacer Duke. On s’emmèle donc souvent les pinceaux lorsqu’il s’agit d’esquiver un projectile tout en continuant à tirer. Heureusement, Dynamite Duke reste assez facile et on peut encaisser pas mal d’impacts avant de passer l’arme à gauche.
En bref : 07,5/20
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dynamite Duke est défoulant au possible. Flinguer des régiments entiers de soldats d’élite, détruire toutes les structures présentes à l’écran, mettre ses neurones au repos, voilà un gameplay appréciable pour l’homo sapiens de base ! Néanmoins, comme tous les jeux de style (à fortiori quand ils se jouent sans pistolet), l’intérêt à long terme est pratiquement inexistant. Dynamite Duke reste néanmoins un chouette petit défouloir occasionnel, pas toujours très maniable, mais qui a le mérite d’afficher clairement la couleur dès le départ.