Dark Castle est un jeu vidéo Megadrive publié par Electronic Artsen 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo Dark Castle

0.5/5 — Nul !! par

Je l’avais haï sur PC, je l’ai retrouvé peu de temps après sur Megadrive, un peu moins laid mais toujours aussi horripilant à jouer. Voici Dark Castle, où l’épopée d’un jeune chevalier qui pénètre dans un sinistre château à la recherche des précieux artefacts qui lui permettront de vaincre le maître de céans, un quelconque chevalier noir sûrement impliqué dans l’un ou l’autre rituel satanique.

Au départ, on choisit l’une des quatre portes que l’on souhaite emprunter, chacune conduisant à un des artefacts magiques au travers d’une succession de tableaux. Les différentes scènes se présentent en effet comme des tableaux fixes, truffés d’escaliers, de précipices, de cordes à escalader et de plates-formes mobiles. Le but est de franchir les obstacles et de quitter le tableau par l’issue qui peut se trouver indifféremment de n’importe quel côté de l’écran de jeu. Au bout de trois ou quatre tableaux, on se retrouve face à la salle de l’artefact. Par exemple, au sommet de la tour, on récupérera le bouclier, qu’il faudra préalablement charger de l’énergie de la foudre en captant cette dernière à sa surface.

Jusqu’ici, Dark Castle paraît relativement correct, pas vrai ? C’est sans compter le principal problème qui se pose à la bonne marche de cette mission sacrée : la fragilité de jeune vierge de l’apprenti héros. Ce jeune paladin est une véritable poupée de porcelaine, susceptible de se briser au moindre choc. La moindre morsure de rat, la moindre chauve-souris qui lui passe dans les cheveux le fera immédiatement passer de vie à trépas. Un simple courant d’air, et on pourrait le perdre ! Pire, s’il a le malheur de rater une marche ou de faire une chute d’un mètre ou deux, il s’assomme pour le compte durant quelques secondes, laissant alors le temps à un rat en maraude ou à une autre terrifiante créature de perpétrer son mortel forfait.

Et comment il se défend notre petit soldat de cristal ? Vous croyez peut être qu’il a une puissante épée magique, des pouvoirs incommensurables, des techniques de combat multi-séculaires? Que nenni, il est justement venu au château pour les chercher, les armes et les pouvoirs magiques. En réalité, ce pantin jette des petits cailloux, qu’il possède en nombre limité. On passe d’ailleurs son temps à modifier avec la croix directionnelle l’angle de visée de son bras, de manière à lui permettre de toucher ses ennemis. Niveau souplesse d’attaque et de réaction, on repassera. Et si la prochaine fois, on envoyait un vrai héros ?

Réalisation technique :

Les graphismes sont grossièrement détourés et piteusement colorés, la bande sonore digne d’un jouet Fisher-Price (inutile de râler trop, c’était encore pire sur PC…) mais, plus que tout, c’est la jouabilité qui est tout simplement inacceptable. Le mode d’attaque est tellement mal pensé qu’il est impossible de réagir à temps s’il prend la fantaisie à un ennemi d’attaquer en premier. Les quelques sauts auxquels il faut se livrer tiennent de la roulette russe, vu qu’on ne sait jamais à quel moment ce foutu écuyer va daigner répondre aux commandes. Cette absence totale de contrôle sur les mouvements du personnage obligent à progresser à un train de sénateur, en prenant garde au tragique faux pas qui pourrait mettre en danger la périlleuse épreuve que constitue la descente d’un bête escalier. Une véritable horreur qui ôte tout le – faible - plaisir que l’on aurait pu prendre à jouer à Dark Castle.

En bref : 02/20 :

Parce qu’en soi, tout bien réfléchi, le principe même de Dark Castle aurait pu être sympathique. Un jeu d’action qui se déroule tableau par tableau, à défaut d’être bien excitant, aurait pu apporter un légère variation au genre. Prenez un peu de Prince of Persia, enlevez y toute la précision et la rigueur des commandes ; mélangez-y un principe de tableaux fixes comme dans un Game&Watch, ôtez-en toute l’instantanéité et la simplicité du gameplay ; enfin, saupoudrez le tout de la plus abominable ergonomie jamais giclée dans un code-source par un programmeur ignorant des jeux vidéo, et vous obtiendrez Dark Castle, un des plus beaux ratages de la console. A fuir comme la peste !

Dark Castle