Crack Down, que de minutes (ou de secondes pour les âmes sensibles) passées sur ce jeu. A-t-on fait pire depuis ? Peu probable. En tout cas on peut dire que sur certains points, c’est un winner (© Dîner de cons).
Le scénario
Sans doute le scénario le plus original du monde du jeu vidéo.
Ben (et nuts ?) et Andy (dis-moi oui… © Rita Mitsouko), les deux meilleurs agents des services ultra spéciaux, ont accepté une mission dangereuse (remarque, ils auraient accepté de travailler dans les bureaux, on n’en aurait pas fait un jeu…) : l’élimination de Mr K et de son système d’intelligence artificielle. Mr K a décidé de détruire toute vie humaine. Ben et Andy devront donc s’infiltrer dans la base de Mr K et tout faire péter avec des bombes au Clystron.
Les développeurs, voyant que le scénario était « peut-être » déjà utilisé, ont préféré faire une surprise de taille.
Développeur : « Et si Ben et Andy étaient d’anciens bodybuilders ? »
Chef de projet : « Excellente idée !! »
Ainsi Ben et Andy seront habillés, pour leur mission d’infiltration, de magnifiques tenues de bodybuilders jaunes et violettes (pour la discrétion on repassera).
Le scénario est néanmoins secondaire dans un jeu d’action en 2D, non ? Il y a aussi les graphismes…
Oui c’est un peu vrai, mais bon le scénario était peut être le meilleur côté du jeu, donc autant s’étaler dessus… Alors, les graphismes sont comme Céline Dion s’essayant au hard rock : ATROCES. Les décors et personnages en 2D sont plus dignes d’une 8bits que la 16bits de Sega. Les animations sont très saccadées et moches, et le jeu à deux se permet de ramer malgré la pauvreté graphique.
Mais, mais, et le son ?
Les thèmes des niveaux n’ont rien de transcendant et l’on est tenté de couper le son. Pour ce qui est des bruitages, rien de plus atroce que ça. Bref, le son est à la hauteur des graphismes : nul.
Le gameplay
Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que le gameplay est aussi élevé que le scénario/son/graphismes, c’est-à-dire plus bas que terre. Alors le jeu se découpe en tableaux, où le principe sera de passer sur les croix rouges pour activer toutes les bombes du niveau, tout en évitant ou en tuant tous les ennemis se présentant devant vous.
Ces tableaux sont en vue du dessus. Le jeu se compose de 3 stages qui se découpent en 2 ou 3 parties si mes souvenirs sont bons. Il se finit très très vite et ne donne aucun bonus à la fin. Les ennemis sont différents selon les stages, et ne font pas que changer de couleur mais aussi de compétences, ce qui est peut être le seul point positif du jeu.
Bilan : ce jeu est-il si mauvais ?
En grande partie oui. Toutefois il faut relever quelques points positifs :
1. Les ennemis sont bien différents les uns des autres.
2. La tentative de remettre les habits de bodybuilders à la mode était un grand défi (perdu ?).
3. Le jeu est tellement lent que l’on peut facilement éviter la balle en se plaquant contre les murs, ou bouger autour (un prémisse du Bullet Time ?).
Bref, ce jeu est mauvais et il le vaut bien.
* Petite correction : mon test se base sur la version européenne du jeu ; la version US est plus rapide et accuse moins de ralentissements (donc le jeu est plus « fun » en version U.S. par rapport à la poussive version U.E.).