L’éternelle lutte du bien et du mal qu’est ce qu’on ferait si elle n’existait pas ! Si on n’avait pas à disposition des poncifs de part et d’autre pour déclencher un belle bagarre entre les forces de la lumière et celles des ténèbres. Dans Chiki Chiki Boys, nous avons, à ma droite, le pays d’Aluria qui est beau, paisible, champêtre, où les femmes sont belles et généreuses, où le vin coule à flot et où les gens méchants et laids ne sont pas les bienvenus. Et à ma gauche, une armée de petits monstres grotesques avides de briser cette belle harmonie. Evidemment, les petits monstres arrivent à leurs fins sans difficultés, et deux petits héros équipés de pied en cap, les frangins Chiki Chiki on ne choisit pas son nom vont heureusement se dresser et se dévouer corps et âme à ré-instaurer la paix et la joie de vivre comme avant. Les deux petits héros peuvent bien entendu crapahuter à travers les bois et les cavernes pour trancher du monstre à tire-larigot, mais également explorer les profondeurs marines à l’aide d’un équipement de plongée, ou voler à travers les cieux grâce à de petites ailes en kit à monter soi-même. Outre leurs talents d’épéiste, nos amis pourront aussi invoquer diverses formes de magie, de la foudre à la balle magique à fragmentation en passant par les faisceaux électriques bi-directionnels.
En résumé, c’est purement et simplement un remake de la série des Wonderboy jouable à deux que Chiki Chiki Boys nous propose. Les petits personnages en armure armés d’une épée ont un léger air de famille avec le célèbre héros de Sega. A la fin de chaque stage, l’argent, récupéré en masse dans les coffres ou en sabrant dans les petites bestioles, vous permettra d’acheter des tonnes de trucs utiles au magasin : des crédits supplémentaires, de la magie, des pilules d’énergie, des upgrades pour les armes, etc
Petite parenthèse au passage, tout comme j’aimerais que les greluches promptes à se faire enlever étudient un peu plus les arts martiaux, j’escompte aussi qu’à l’avenir, les pays un peu trop charmants pour ne pas susciter la convoitise des trolls du coin se dotent d’une armée défensive de brutes sanguinaires et testostéronées qui s’occuperont elles-mêmes d’assurer la sécurité des frontières. Vous auriez fait quoi, les Aluriens, si deux garnements qui s’ennuyaient n’avaient pas décidé de jouer les apprentis héros ? S’il n’y avait eu que des boiteux et des grabataires parmi les héros disponibles en rayon ? Pensez y, Aluriens et autres nations de cigales, sinon un de ces jours, vous pourriez bien disparaître des destinations de vacances favorites des héros de jeux vidéo et être désormais connues comme un quelconque « Gorkül le royaume putride et nauséabond des gobelins des marais ».
Réalisation technique :
Dans Chiki Chiki Boys, tout est mignon tout plein. Des décors enfantins et pleins de couleurs, des pouvoirs magiques très jolis, des adversaires qu’on hésiterait presque à tuer tant ils ressemblent à d’innocentes peluches, et de petites musiques entraînantes en diable. Et la jouabilité est impeccable, pour ne rien gâcher.
En bref : 15,5/20 : En dehors de sa très grande facilité, on ne peut absolument rien reprocher à Chiki Chiki Boys. Mignon, amusant, coloré, maniable, plein de charme et jouable à deux, voilà le prototype parfait du petit jeu nippon réussi de bout en bout. On notera même quelques petits clin d’oeils amusants à d’autres jeux ou dessin-animés. Il me semble avoir escaladé, juché sur un nuage magique, quelque chose qui ressemblait diablement à la tour de Karin dans Dragon ball. Plus anecdotique, le boss intermédiaire du monde des nuages ressemble furieusement au petit personnage de Cloud Master sur Master system. Le jeu à deux n’a rien de particulièrement coopératif en soi,il facilite simplement la progression, mais le plaisir de s’emparer des pièces d’or avant le partenaire est toujours aussi jouissif. Bref, n’hésitez pas à vous procurer ce petit jeu d’action plein de charme, vous ne le regretterez pas !